Par Finian Cunningham
Source : RT, 29 juin 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Le mandat d’arrêt contre Donald Trump (et 35 autres responsables politiques et militaires) délivré par l’Iran à Interpol au sujet de l’assassinat de son Commandant de la Force Quds pourrait trouver des preneurs inhabituels. Tels que… les Démocrates aux États-Unis ?
La politique américaine est devenue extraordinairement toxique et fractionnée, au point qu’on peut se demander s’il ne serait pas possible que les opposants au Président puissent envisager de l’arrêter s’il mettait pied dans leur juridiction d’État.
Les Démocrates et leurs médias honnissent de toute façon Trump comme un agent russe, c’est-à-dire un ennemi de la nation. Cette semaine, il est assailli pour trahison contre les forces armées pour avoir prétendument ignoré les briefings du renseignement affirmant que des agents russes payaient des militants afghans pour assassiner les troupes américaines [soit dit en passant, c’était un des prétextes justifiant l’assassinat de Soleimani].
Jusqu’à où la réputation de Trump peut-elle descendre aux yeux obsédés de ses rivaux démocrates ? S’il est déjà coupable de la litanie de crimes et délits dont il est accusé, alors pourquoi ne pas profiter d’une éventuelle notice rouge d’Interpol au moment où il descendra d’Air Force One dans un État gouverné par un démocrate ?
Plus sérieusement, le mandat d’arrêt émis par l’Iran pour le meurtre du général Qassem Soleimani en janvier montre à quel point le bureau de la présidence américaine s’est entaché d’infamie. Trump s’est ouvertement vanté d’avoir ordonné l’assassinat du commandant iranien largement vénéré.
Il fut un temps où les Présidents américains faisaient au moins preuve de discrétion pour liquider des ennemis étrangers. Pas Trump. Il s’est délecté du meurtre. Pour les apologistes les plus libéraux de la multinationale de l’assassinat que sont les Etats-Unis, le genre de bravade de Trump est embarrassant. Le Président n’est tout simplement pas censé divulguer la réalité sanglante du caractère sans foi ni loi de Washington.
Il est peu probable que le mandat iranien dépasse le symbolisme. L’administration Trump l’a rejeté comme un « coup de propagande ».
Interpol, basée en France, sert d’agence internationale reliant les forces de police nationales. Elle a déclaré à RIA Novosti que si elle recevait une demande d’arrestation de Trump, ses propres règles ne lui permettraient pas d’agir.
Soutenir que la décision iranienne est illégitime parce qu’elle est « politiquement motivée » est vide de sens. On peut soutenir que Trump est en effet responsable du meurtre du Général Soleimani, dont la voiture a été frappée par un drone américain alors qu’il s’éloignait de l’aéroport international de Bagdad, sur ordre de l’hôte de la Maison-Blanche. Les autorités iraniennes ont donc parfaitement le droit de poursuivre Trump et des dizaines d’autres responsables de l’administration désignés dans l’inculpation pour le meurtre de Soleimani.
On peut être sûr que si c’était l’Iran qui avait assassiné un responsable américain, Washington pousserait des cris d’orfraie jusqu’à ce qu’Interpol émette des notices rouges contre les Iraniens qui seraient désignés comme responsables, avec ou sans preuves.
Il est extrêmement douteux que Trump se rende un jour dans un pays qui pourrait procéder à son arrestation au nom de l’Iran.
Néanmoins, le mandat d’arrêt ne manquera pas de le faire réfléchir, car les autorités iraniennes se sont engagées à poursuivre Trump même après qu’il aura quitté son poste et redeviendra un simple citoyen. Le Donald devra faire des évaluations des risques de sécurité lors de l’ouverture de nouveaux terrains de golf au Moyen-Orient.
Mais le symbolisme ultime est qu’un Président américain a été frappé d’un mandat d’arrestation par un autre pays. Le simple fait qu’Interpol traite une telle demande de mandat d’arrêt international est en soi une énorme souillure pour la présidence américaine.
Signalé par Twitter pour discours de haine, décrié par ses alliés européens pour son manque de leadership, et maintenant inscrit sur une liste officielle de criminels, Trump jette plus que jamais le discrédit sur un bureau autrefois considéré comme le plus puissant du monde.
Pas étonnant que certains opposants américains souhaitent —du moins malicieusement— le voir détenu.
Voir notre dossier sur le meurtre de Soleimani
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La mort du général Qassem Souleimani en Irak signe la fin de mission qui lui a été assignée par ceux-là même qui l’ont éliminé.
Pour comprendre ces événements, il faut se rappeler que Qassem Souleimani avait aidé à l’occupation de l’Afghanistan par les États-Unis, comme l’a fait le dignitaire chiite Sistani en Irak .
En effet, après les attaques terroristes du 11 septembre, les États-Unis ont su s’appuyer sur l’Alliance du Nord organisée par Qassem Souleimani pour s’implanter en Afghanistan et chasser les Talibans du pouvoir.
Les États-Unis ont eu encore besoin de lui pour contrer Daech en Syrie.
L’aide de Qassem Souleimani aux États-Unis répondait à une autre mission qu’il devait accomplir, c’était la « chiisation » des populations locales dans le cadre de l’élargissement de ce qu’appelle le Roi Abdallah de Jordanie « Le croissant chiite. »
C’était la raison pour laquelle on le retrouvait dans ces pays comme la Syrie, l’Afghanistan, le Yémen et l’Irak
Daech étant éliminé de Syrie, Qassem Souleimani s’adressa aux États-Unis leur demandant de quitter la Syrie.
La lettre de Soleimani aux USA énonce clairement la promesse de « mesures surprises » contre les USA : « Vous serez confrontés à des soldats et à des forces que vous n’avez jamais connus jusqu’ici en Syrie et vous quitterez le pays tôt ou tard. » rapporte le journal en ligne arretsurinfo.ch
Devenant dangereux à leurs yeux et échappant à leur influence, les États-Unis ne sont pas allés par quatre chemins. Ils l’ont éliminé directement comme ils avaient éliminé Oussama Ben Laden d’Al Qaïda et Abou Bakr Al Baghdadi de Daech, après qu’ils aient été devenus inutiles selon les stratèges du Pentagone.
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Un beau scénario pour Hollywood. En particulier la partie sur les Etats-Unis combattant Daech…
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C’est déjà faux à la première phrase, puisque ni les aides aux groupes paramilitaires chiites dans le croissant n’ont cessé, ni les aides à la Syrie dans le combat contre le terrorisme US n’ont cessé, ni même les pressions US sur l’Iran à partir de la mort du feu général Soleimani, ni même un quelconque indice d’un changement de cap ou de stratégie des impérialistes en Syrie n’a pu être observé.
L’influence chiite croissante dans la région est justement l’épine principale dans le pied de tous les vassaux sionistes du Moyen-Orient, le levier d’influence et de projection de force principal de l’Iran, et contribue directement à des problèmes majeurs d’instabilité pour ces pays traîtres et, comme par hasard, tous d’obédience sunnite.
Que la stratégie de l’occupant ennemi soit de pousser à un conflit religieux chaud les sunnites et les chiites est un piège dans lequel ni l’Iran, ni le Hezbollah, ni personne chez les chiites ou les sunnites ne tombent. Mais reconnaître que du côté de l’Islam, la résistance de terrain organisée et efficace est toujours menée par des leaders chiites et jamais par des sunnites est un fait que ni l’Iran, ni les sunnites, ni les impérialistes sionistes n’ignorent non plus. Un fait qui est historiquement propre et inhérent au sunnisme, contrairement au chiisme.
Que les populations deviennent de plus en plus chiites, et donc potentiellement de plus en plus organisables en groupes de résistance contre les tyrans moyen-orientaux constitue donc une preuve irréfutable que le travail entier du général Qassem Soleimani était, depuis le début, un combat contre le sionisme et son influence dans la région, un travail aux antipodes des intérêts US/sionistes.
Si ce travail dessert le sunnisme, il faut comprendre que les chiites attendent d’eux qu’ils prouvent qu’ils peuvent être tout aussi organisés et ayant des objectifs cohérents avec leur obédience religieuse (et non pas courber l’échine à l’entité occupante ou au grand satan) pour pouvoir travailler avec eux. À ce jour, seuls quelques groupes paramilitaires palestiniens sunnites répondent à ce critère. Et constatent que leurs coreligionnaires, à l’exception des chiites, les ont abandonné.
Du reste, si vous pensez que Daesh dessert les intérêts US, vous avez un gros travail de réinformation à faire sur vous-mêmes. Lisez les livres de M. Vernochet à ce sujet, ça vous fera le plus grand bien.
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Tout ce que j’ai dit est prouvé par les chiites eux-mêmes comme Cheikh Sobhi Tofeili, co-fondateur du Hesbollah, qui considère ce dernier comme gardien des frontières de l’état sioniste. Ce qui veut dire que les chiites sont les protecteurs des sionistes avec lesquels ils entretiennent des liens commerciaux et d’amitié historiques malgré les gesticulations des uns et des autres.
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Le premier commentaire est grotesque…depuis quand les américains s’intéressent à l’obédience des gens, qu’est-ce qu’ils en ont à faire qu’un croissant chiite se forme ou ne se forme pas ?
Aussi en somme vous nous dites que l’Iran et l’Amérique sont copains comme cochons et dont ça fait 40 ans qu’on assiste à une pièce de théâtre qui n’en finit plus..
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C’est bien cela en effet, sinon ça en aurait fini de l’Iran depuis belle lurette.
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Vous êtes ridicule, plus c’est improbable moins ça vous dérange, et citer Tofeili qui est depuis longtemps un ennemi de la résistance, c’est aussi crédible que dire que Valls est pro palestinien
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