Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, le 13 décembre 2025, à l’occasion de la commémoration de la naissance de Fatima al-Zahra (as), fille du Prophète (saas).

Nous traduisons ci-dessous l’intégralité de la section politique du discours.

Source : naimkassem.com.lb

Traduction : lecridespeuples.substack.com

[…] Je vais maintenant évoquer la situation politique en plusieurs points.

Premièrement : depuis la conclusion de l’accord de cessez-le-feu du 27 novembre 2024, nous sommes entrés dans une nouvelle phase. Cette phase dépasse tout ce qui l’a précédée, quelles que soient les opinions et quelles que soient les convictions : qu’on croie ou non au soutien (militaire à Gaza initié par le Hezbollah le 8 octobre 2023), qu’on croie ou non à la Résistance, qu’on estime que l’initiative était juste ou qu’elle ne l’était pas. Dès lors que l’accord a été conclu, cela signifiait que la phase précédente était achevée et que nous entrions dans une phase nouvelle.

Cette nouvelle phase implique une approche différente. L’État est désormais responsable de la souveraineté et de la protection du Liban, de l’expulsion de l’occupant et du déploiement de l’armée. L’État est désormais chargé de consolider la souveraineté et l’indépendance du Liban. La Résistance, pour sa part, a fait tout ce qui lui incombait pour appliquer cet accord et aider l’État libanais.

Par conséquent, tout débat qui nous ramène à la période antérieure à l’accord, ou qui s’appuie sur des éléments datant d’avant celui-ci, est dénué de toute valeur, car nous sommes dans une nouvelle étape. Il nous faut donc juger cette étape et nous poser la question suivante : qui applique l’accord et qui ne l’applique pas ? Quelle doit être notre position ?

Le commandant des forces de la FINUL, le général [italien Diodato] Abagnara, a déclaré sur la douzième chaîne israélienne : « Nous n’avons aucune preuve que le Hezbollah se reconstitue au sud du fleuve Litani », et « Israël viole de manière flagrante le cessez-le-feu. » Il s’agit là d’un témoignage impartial. Même la FINUL, en tout état de cause, n’est pas à l’abri d’Israël : ni elle, ni l’armée libanaise, ni les citoyens, ni les civils, ni les habitations, ni qui que ce soit.

Ainsi, l’accord est pleinement appliqué du côté libanais, tandis que, du côté israélien, aucune mesure n’a été prise pour le respecter. Nous considérons que tout ce qu’Israël fait après l’accord constitue la poursuite de l’agression. Cette agression est dangereuse pour le Liban et dangereuse pour nous. Je ne dis pas qu’elle est dangereuse uniquement pour le Liban afin de laisser entendre qu’elle ne le serait pas pour nous ; non, cette agression israélienne est dangereuse pour le Liban et dangereuse pour nous, et j’en expliquerai les raisons.

Ils affirment que les armes de la Résistance ne servent plus à rien, parce qu’elles ne protègent plus. Il semble que vous ayez des idées erronées. Ceux qui tiennent de tels propos ne comprennent pas le sens même de la Résistance, sans même parler de la question de leur foi dans son existence et dans sa nécessité.

Quelle est la définition de la Résistance ? Il n’existe nulle part dans le monde une Résistance disposant d’armes plus puissantes que celles de l’ennemi. Toutes les Résistances du monde ont des armes simples, légères, sans commune mesure avec la puissance écrasante de l’ennemi. Le déséquilibre en matière d’armement est donc normal et naturel.

Deuxièmement : les réalisations de la Résistance se mesurent à l’aune de la Libération. Autrement dit : quels territoires la Résistance a-t-elle libérés ? A-t-elle libéré une parcelle de terre ? Un village ? Une ville ? Cela constitue une réalisation de la Résistance. Quant à la dissuasion de l’ennemi, elle relève de l’exception. En réalité, pourquoi le Hezbollah a-t-il acquis une place aussi importante dans la région et dans le monde ? Parce qu’aucune Résistance, dans le monde, n’est parvenue à dissuader Israël d’agir, ni à dissuader l’ennemi d’agir pendant dix-sept ans, de 2006 à 2023. Une dissuasion d’un tel niveau, de la part d’une Résistance (populaire), est exceptionnelle. Dieu merci, nous avons réussi à atteindre ce niveau exceptionnel de dissuasion.

Mais la mission fondamentale de la Résistance demeure la Libération. On exige de la Résistance la foi, si elle a des convictions ; on exige d’elle qu’elle soit prête au sacrifice ; qu’elle fasse preuve de constance ; mais on n’exige pas d’elle qu’elle empêche l’agression. Ils disent : comment peut-il y avoir une Résistance alors qu’il y a une agression ? Mon frère, la Résistance est précisément faite pour faire face à l’agression. On demande à la Résistance si elle est prête ou non à affronter l’agression. Lorsqu’elle répond oui, je suis prête à faire face à l’agression, c’est là sa fonction. Sa fonction n’est pas d’empêcher l’agression. L’agression aura lieu, et il faut donc y résister.

Ainsi, la dissuasion, qui consiste à empêcher l’agression et, partant, à empêcher l’ennemi de commettre un acte déterminé, n’est pas la mission de la Résistance, mais celle de l’État et de l’armée. C’est à eux qu’il revient d’assurer la dissuasion. La mission de la Résistance est de soutenir l’État et l’armée. La mission de la Résistance est la Libération. La mission de la Résistance est d’intervenir lorsque l’État n’intervient pas et lorsque l’armée n’intervient pas. La Résistance a donc plusieurs missions, mais toutes s’inscrivent dans le cadre de la défense, de la Libération et du soutien à l’armée et à l’État. Lorsque cela n’est pas possible, la Résistance intervient, comme cela s’est produit.

La mission de la Résistance est donc de soutenir, d’empêcher l’ennemi de s’installer durablement et de contribuer à la Libération. La protection du Liban relève de la responsabilité du pouvoir politique et ne constitue pas en premier lieu la responsabilité de la Résistance, qui n’a un rôle de soutien.

Si l’armée est incapable d’assurer la protection, devons-nous exiger son désarmement ? Non. Si elle n’est pas en mesure d’assurer la protection, nous demandons que son armement soit renforcé.

Si la Résistance n’a pas réussi à assurer la protection et que l’agression israélienne s’intensifie, devons-nous exiger le désarmement de cette force ? Ou devons-nous, au contraire, tirer parti de cette force pour soutenir l’armée et l’État libanais face à l’occupant israélien, et en tirer parti pour obtenir des acquis ?

Il faut revoir notre manière de penser. La Résistance est prête à coopérer au maximum avec l’armée libanaise ; elle l’a aidée à étendre son autorité par sa souplesse, et elle approuve une stratégie défensive visant à tirer parti de la force du Liban et de sa Résistance. Mais elle n’est pas prête à accepter un cadre qui conduirait à la capitulation devant l’entité israélienne et le tyran américain. Voilà le premier point.

Deuxièmement : le problème de l’État n’est pas l’exclusivité des armes pour permettre le redressement de ce pays. L’exclusivité des armes, telle qu’elle est actuellement proposée au Liban, est une exigence américaine et israélienne. Il suffit de cesser de se mentir les uns aux autres : certains disent « C’est nous, les Libanais, qui voulons l’exclusivité des armes ». Mais nous avons proposé l’exclusivité des armes ; cela n’a rien à voir, les questions se recoupent. De qui se moquent-ils ? Nous savons tous que cette exigence, sous la forme dite du « désarmement de la Résistance », est formulée ouvertement par les Américains et les Israéliens, et reprise par le monde entier ; cela signifie le démantèlement de la force de la Résistance. Il s’agit donc d’une exigence israélo-américaine. Il ne suffit pas de dire qu’il s’agit d’une exigence libanaise. Non. Si c’était une exigence libanaise, ce n’en serait pas le moment : son temps viendra après la Libération. Mais si c’est une exigence israélo-américaine, pourquoi insistez-vous pour demander qu’elle soit satisfaite ? Mettre en œuvre l’exclusivité des armes selon la logique israélo-américaine reviendrait à procéder à une exécution de la force du Liban (qui se retrouverait sans défense).

Le problème de l’État réside dans les sanctions qui lui sont imposées et dans la corruption endémique. Tout cela est le fait des États-Unis depuis 2019 : ils œuvrent à la destruction du pays et à la propagation du chaos en son sein, afin qu’il ne soit plus capable d’agir par lui-même.

Certains de ceux qui soutiennent la revendication israélo-américaine d’exclusivité des armes, selon la conception américano-israélienne, sont des fauteurs de discorde et des figures de la corruption. Ils n’ont pas le droit de s’exprimer : qu’ils commencent d’abord par remettre de l’ordre dans leurs foyers, leurs mœurs, leurs orientations, leurs positions politiques et leur patriotisme.

L’entité israélienne profère des menaces, et la seule voie qu’elle envisage est la capitulation, afin que le Liban soit placé sous administration israélienne directe. Avec la capitulation, le Liban cessera d’exister. Et voici la Syrie sous nos yeux : pensez-vous que la Syrie se relève et remet de l’ordre dans sa situation ? Non, non, non, non. Tout cela est mensonger. Lorsqu’Israël est capable d’y entrer quand elle le veut, lorsqu’elle impose ses conditions, lorsqu’elle continue de les maintenir sous surveillance, sous la force, sous des contraintes dures et complexes, cela signifie que la situation ne se stabilise pas à l’intérieur de la Syrie.

La capitulation conduit à la disparition du Liban. On pourrait dire : « S’ils nous menacent, que devons-nous faire ? » Ne cédons pas à leurs menaces ! Dès qu’ils nous menacent, il faudrait que nous prenions peur immédiatement, que nous nous mettions tout de suite à l’écart ? Non ! Nous devons dire : « Nous ne répondrons pas à vos menaces. » Ils disent : « Mais s’ils mettent leurs menaces à exécution, s’ils détruisent et tuent ? » Nous leur répondons alors : « Nous, en revanche, nous nous défendons, nous résistons et nous restons debout. » S’ils nous menacent, nous devrions leur dire : « Que Dieu vous protège » ? Non ! Il faut dire « Dieu ne vous protégera pas » (et ne pas céder aux intimidations).

S’ils veulent nous combattre, nous restons debout et nous résistons. Et qui a dit qu’ils atteindraient leurs objectifs ? Ils disent : « Mais si nous faisons cela, le prix à payer sera élevé. » Nous leur répondons : « Oui, sans problème : le prix est élevé, mais il est inférieur à celui de la capitulation, après laquelle il ne reste plus rien. » Avec la capitulation, il ne restera rien ; avec la défense, de vastes perspectives s’ouvrent.

Un exemple m’est venu à l’esprit : si un monstre criminel se trouve dans la forêt et qu’il y a un village, et que ce monstre veut attaquer le village, que faisons-nous ? Disons-nous aux habitants : « Fuyez le village, car ce monstre criminel veut y entrer et nous ne pouvons rien faire contre lui » ? Bien au contraire : que le village se rassemble, petits et grands, hommes et femmes, tout le monde, avec tous les moyens disponibles, avec des armes blanches et des armes à feu, pour affronter le monstre, le tuer, le chasser, le déloger, et certainement pas pour le laisser faire. Telle est notre situation : il y a un monstre israélien. Ils disent : « Donnez-lui ce qu’il veut. » Mon frère, c’est impossible : il agresse, il doit partir.

Vous savez que le plan de l’ennemi israélien, après l’assassinat de Son Éminence Sayed Nasrallah, que Dieu soit satisfait de lui, et de tous les martyrs vertueux, et après avoir frappé, dans une certaine mesure, la capacité dont nous disposions, son unique objectif était d’éliminer le Hezbollah, d’anéantir l’existence de la Résistance. Le plan était clair. Mais, grâce à Dieu, nous avons mené la « Bataille des Puissants » et nous avons réussi à empêcher l’ennemi d’atteindre cet objectif, à savoir l’élimination de la Résistance et du Hezbollah.

Aujourd’hui, l’ennemi israélien affirme que les résultats de sa guerre contre le Liban s’érodent un an après la « Bataille des Puissants ». Pourquoi s’érodent-ils ? Il est naturel qu’ils s’érodent : n’a-t-il pas échoué à atteindre ses objectifs ? De plus, l’existence de la Résistance signifie l’existence de la vie, du peuple, des têtes hautes et du sang qui confère la dignité : tel est le sens de la Résistance. Il est donc tout à fait naturel que les résultats dont il parle s’estompent.

Grâce à notre unité et à notre fermeté, la guerre pourrait ne pas avoir lieu. Les serviteurs d’Israël au Liban l’incitent contre leur propre pays et contre les enfants de leur pays. Quoi qu’il en soit, si la guerre éclate, elle n’atteindra pas ses objectifs, et cela nous apparaît évident.

Troisièmement : si les États-Unis agissent en fonction de leurs intérêts au Liban, soyez certains qu’ils chercheront une solution. Mais si les États-Unis ne se soucient pas de l’existence du Liban, au profit d’Israël, alors le Liban n’aura d’autre choix que de se rendre ou de se battre.

Vous devez savoir ce que veulent les États-Unis. Les Israéliens ne sont pas entrés en guerre sans une décision américaine. Que les États-Unis sachent, tant que c’est eux qui gèrent la situation, que nous nous défendrons, même si le ciel venait à s’abattre sur la terre ; que nous ne déposerons pas les armes pour réaliser les objectifs d’Israël, même si le monde entier se liguait dans une guerre contre le Liban. Comprenez bien : la terre, les armes et l’âme forment un tout indissociable. Vouloir s’emparer de l’un ou y porter atteinte, c’est porter atteinte aux trois et chercher à l’arracher. Cela reviendrait à mettre fin à notre existence, et nous ne vous le permettrons pas : cela n’arrivera pas. Nous sommes les fils de (l’Imam) Hussein, que la paix soit sur lui, dont le slogan est « L’imposteur fils de l’imposteur (Yazid fils de Mu’awiya) nous a placés face à un choix entre l’oppression et l’humiliation ; et loin de nous l’humiliation ! » (plutôt mourir honorablement en combattant que vivre dans l’humiliation et la servilité).

Quatrièmement et enfin : tel est le récit que nous avons présenté, et telle est notre position, dont nous ne dévierons pas. C’est la position nationale la plus honorable ; elle n’a pas besoin d’être validée par ceux dont l’histoire est criminelle, noire et séditieuse [référence aux Forces libanaises, qui ont perpétré des massacres durant la guerre civile et se sont alliées à Israël durant l’invasion du Liban], et marquée par la corruption.

La Résistance a accompli quatre réalisations grandioses :

  1. Elle a libéré le territoire en 2000.
  2. Elle a tenu bon face aux défis, en particulier lors de la bataille de 2006.
  3. Elle a dissuadé l’ennemi israélien de 2006 à 2023.
  4. Elle a mis fin à l’invasion et à l’annexion du Liban, grâce à la résistance légendaire des combattants, des partisans intègres de la Résistance et de tous les résistants qui ont fait front face à l’ennemi israélien lors de la « Bataille des Puissants » et après celle-ci.

Ainsi, la Résistance a accompli quatre grandes réalisations : elle a libéré, résisté, dissuadé et empêché l’invasion et l’annexion du Liban.

Écoutez [Tom] Barrack, l’analyste américain pour la région, qui a déclaré à l’agence Bloomberg : « Israël ne pourra pas atteindre ses objectifs en cherchant à écraser militairement le Hezbollah. » Il a ajouté : « La mort d’un seul combattant en fera naître dix autres, et ce n’est donc pas la solution. »

C’est à cette conclusion qu’il est parvenu, alors qu’au début il disait : « Laissons l’armée (libanaise) se battre (contre le Hezbollah), laissons la discorde s’installer… nous en finirons rapidement ; pourquoi l’État n’agit-il pas ? » Il est arrivé à une impasse et a compris le résultat : s’ils nous tuent, notre sang fera naître de nouveaux fruits ; et si le Liban capitule, son empreinte disparaîtra, son histoire sera effacée et il n’aura plus d’avenir.

Avec Israël, ouvrez bien vos oreilles, avec Israël, il n’y a pas de place pour les musulmans au Liban, ni pour les chrétiens au Liban. Ce sont des assassins de prophètes ; ils répètent aujourd’hui l’expérience avec les disciples de Muhammad (saas) et de Jésus (as).

Lorsque Barrack dit qu’il veut annexer le Liban à la Syrie, ce n’est pas la première fois. Dès le début, il affirmait : « Il doit y avoir une seule nation au Bilad al-Cham. » Et aujourd’hui, il le répète. Mais soyez vigilants : ce ne sont pas des paroles en l’air. Ce sont des paroles qui tracent l’avenir. Barak veut annexer le Liban à la Syrie afin que les minorités se dissolvent dans ce vaste océan qu’est la Syrie, ou qu’elles émigrent. Sachez qui restera et qui ne restera pas. C’est un projet extrêmement dangereux.

N’avez-vous pas entendu dire que Netanyahou veut un Grand Israël ? N’avez-vous pas entendu dire qu’il veut changer la carte (du Moyen-Orient)? N’avez-vous pas entendu dire que Trump considère qu’Israël est petit et qu’il veut lui annexer quelque chose ? Si Trump veut annexer le Canada, s’il veut annexer le canal de Panama, s’il s’attaque aujourd’hui au Venezuela, s’il considère l’Europe comme un ensemble de faibles (Etats) sans poids, lui serait-il difficile de sacrifier le Liban, qui n’est qu’un point sur la carte, au profit de la Syrie ?

Faites attention ! Le projet est extrêmement dangereux ; le Liban pourrait ne plus exister. Tout cela n’est qu’un prélude. Que font-ils ? 1/ Ils affaiblissent la Résistance ou y mettent fin, comme ils le veulent et comme ils le souhaitent. 2/ Ils laissent l’armée libanaise s’armer de manière limitée, et remarquez qu’ils répètent toujours : « L’armée libanaise a des besoins. » Pourquoi a-t-elle des besoins ? N’est-ce pas les Etats-Unis qui l’arment ? Parce que les Etats-Unis ne lui donnent que ce qui lui permet d’être capable de désarmer (le Hezabollah), et rien de plus. Tout ce qui pourrait donner de la puissance à l’armée, lui permettre de défendre la souveraineté du Liban (face à Israël ou à la Syrie), ils refusent que l’armée l’obtienne. Est-ce là la fonction de l’armée ? Sa mission est-elle de désarmer et de créer des problèmes à l’intérieur ? Elle n’a pas pour mission de combattre (les agresseurs extérieurs) ou de protéger (le pays) ? Voilà comment ils agissent, voilà comment ils opèrent. Pourquoi ? Afin que le Liban soit sans force : ainsi, les solutions deviennent plus faciles, et ils peuvent faire ce qu’ils veulent.

Que l’État cesse de faire des concessions. N’avez-vous pas entendu ce qu’a déclaré l’ambassadeur américain ? Il a dit : « Les négociations sont une chose, et la poursuite de l’agression israélienne en est une autre. » De qui se moque-t-il ? N’avez-vous pas compris ? Ne lisez-vous pas ce que dit cet homme ? Il y a là une logique parfaitement claire : il affirme que les négociations suivent une voie indépendante, ce qui signifie que l’agression se poursuivra. À quoi bon mener des négociations sans mettre fin à l’agression ? Cela signifie que ce qui est exigé est purement unilatéral.

J’appelle l’État à faire marche arrière et à revoir ses calculs. Appliquez l’accord (de cessez-le-feu), puis discutez de la stratégie de défense. Notre position est claire : appliquez l’accord, puis nous discuterons de la stratégie de défense. Ne nous demandez pas de renoncer à nous défendre alors que l’État est incapable de protéger ses citoyens. Que l’État assure la protection et la souveraineté ; alors nous mettrons tout sur la table du dialogue concernant la stratégie de défense, et nous parviendrons à un résultat, avec la grâce de Dieu.

Que la paix soit sur vous, ainsi que la miséricorde et la bénédiction de Dieu.

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