Voir ci-dessous le rapport d’Al-Manar sur les pertes américaines.
Il y a plusieurs hypothèses et plusieurs explications possibles à ces divergences inconciliables.
I – Pourquoi Trump dissimulerait-il les pertes américaines ?
Le secret peut être imposé par Washington pour différentes raisons évidentes :
– les Etats-Unis ne veulent pas ajouter à l’embarras, et même à l’humiliation énorme que constituent ces frappes sans précédent depuis la 2e guerre mondiale et quasi immédiates (dès la fin du deuil national de 3 jours décrété par Khamenei) après les menaces explicites de Trump visant à dissuader l’Iran ; même sans victimes, l’Iran a démontré que les éructations de Trump n’étaient que des rodomontades, et que les +70 ans d’immunité américaine ont pris fin : quoi qu’il en soit, c’est indéniablement une victoire spectaculaire pour l’Iran ; les craintes sont telles que la Chambre des Représentants a voté ce jour une résolution visant à limiter les pouvoirs de Trump de lancer des opérations militaires contre l’Iran ;
Les États-Unis viennent de dépenser 2 000 milliards de dollars en équipement militaire. Nous sommes les plus grands et de loin les MEILLEURS au monde ! Si l’Iran attaque une base américaine, ou n’importe quel Américain, une partie de ce tout nouvel arsenal magnifique les frappera… et sans hésitation!
– un aveu des pertes américaines accélèrerait leur discrédit et leur effondrement, et/ou pousserait les Etats-Unis vers une guerre régionale qu’ils ne peuvent pas gagner (jamais ils n’ont affronté un adversaire aussi sérieux que l’Iran et l’Axe de la Résistance depuis Pearl Harbor), et qui conduirait à une flambée sans précédent des cours du pétrole et à une crise économique mondiale ;
– quelle que soit la nature de la riposte militaire américaine, elle entrainerait des frappes sévères contre l’ensemble des forces US dans la région et en particulier contre Israël : l’Iran a clairement affirmé qu’en plus de frapper les bases et le pays du Golfe d’où viendraient les représailles, ils frapperaient immédiatement et immanquablement Haïfa et Tel-Aviv ;
– les millions de personnes qui ont célébré les funérailles de Qassem Soleimani, événement sans précédent depuis la mort de l’Imam Khomeini, démontrent à l’administration Trump que la Révolution iranienne est bien vivante, et qu’une guerre US soulèverait toute la nation iranienne contre l’agresseur, et non le seul « régime des Mollahs » prétendument haï par son peuple ; cela incite à la prudence et à l’apaisement ;
– la réélection de Trump, élu sur la promesse de désengagement militaire au Moyen-Orient, est déjà sérieusement compromise (les Etats-Unis apparaissent plus faibles que jamais, tenus en respect par l’Iran, qui n’est pourtant ni la Russie ni la Chine), serait absolument impossible ;
– quant à la possibilité que l’administration Trump ait l’intention de riposter mais souhaite d’abord que l’Iran baisse sa garde, afin de pouvoir lui infliger des frappes par surprise, elle est extrêmement improbable et serait de toute façon un aveu de faiblesse doublé d’un échec immédiatement suivi d’une guerre ; et il est sûr que l’Iran ne se laisserait pas encercler comme l’Irak en 2003, et prendrait l’initiative de frapper les bases américaines en cas de concentration de troupes et de matériel annonciateurs d’une attaque ou d’une invasion.
II – Est-il possible de cacher au monde des pertes importantes ?
– Les mensonges sont une tradition américano-israélienne bien établie, depuis le Viet-Nam & la guerre du Golfe. Durant la guerre de 2006, Israël niait systématiquement ses pertes, même des revers aussi conséquents que la frappe contre sa corvette Sa’ar 5, pour les reconnaître plus tard. Rappelons qu’il y a quelques mois à peine, lors de la riposte du Hezbollah qui a détruit un véhicule militaire israélien, Netanyahou a immédiatement affirmé qu’il n’y avait pas même une égratignure côté israélien. Mais quelques jours plus tard, les médias israéliens ont rapporté qu’un soldat était entre la vie et la mort suite à un innocent jeu de jet de pierres. Qui peut croire qu’on puisse sortir indemne d’une frappe de deux missiles antichar Kornet, mais être mis dans une situation critique par des jets de pierre ? Il n’est pas possible de dissimuler des pertes importantes indéfiniment, mais il est possible de le faire ponctuellement, puis de les révéler plus tard en les attribuant à d’autres causes (lutte contre Daech, frappes des milices irakiennes, accident quelconque, jets de pierres…).
– Il ne faut pas croire que la censure militaire n’opère qu’en Israël, où tous les médias doivent soumettre leurs articles et reportages à l’armée pour approbation avant publication, et s’exposent à des condamnations sévères en cas de violation. Même aux Etats-Unis, le contrôle de l’information est de facto assuré sur certaines questions par le procédé d’autocensure décrit par Chomsky, comme le montre le silence assourdissant autour des falsifications avérées de l’OPCW sur les pseudo-attaques chimiques en Syrie. Une loi de 1991 interdit de publier les photos de cercueils américains, au prétexte du bien-être des familles de soldats. En 2009, elle n’a été qu’artificiellement abrogée et reste largement appliquée.
– Les médias arabes et irakiens en particulier rapportent que depuis les frappes iraniennes, l’accès aux bases est interdit aux troupes irakiennes, qu’on empêche d’approcher des sites touchés, alors qu’elles partagent l’enceinte de ces installations avec les soldats américains. Si les Etats-Unis n’avaient rien à cacher, ils diffuseraient eux-mêmes des images. Mais le fait que rien ne filtre et que la réponse officielle ait tant tardé, sans parler des visages mortifiés de l’état-major de Trump lors de son annonce surprenante au vu de ses déclarations précédentes promettant de raser 52 sites iraniens en cas de riposte, suggèrent sans aucun doute que les conséquences humaines, matérielles et/ou morales de ces frappes sont beaucoup plus graves que ce que Washington reconnait.
– Quant à la question de savoir comment les Iraniens seraient informés du nombre approximatif de tués et de blessés (les chiffres annoncés sont un minimum), les nombreux mouvements d’hélicoptères (9 en direction d’Israël et de la Jordanie) observés après les frappes s’expliquent en toute vraisemblance par le transport de blessés. Le type et le nombre d’hélicoptères, recoupé avec d’autres informations obtenues par des moyens techniques et humains qu’on peut aisément supposer, permettaient de donner cette approximation. Rappelons que l’Iran a été capable d’abattre le drone américain le plus moderne, et de publier son parcours à la minute depuis le décollage, ce qui prouve qu’il était suivi à chaque instant. L’Iran excelle dans le domaine du renseignement.
III – Et s’il n’y avait pas de victimes ?
– Il serait étrange que 20 ou 30 missiles balistiques chargés d’ogives de 300 à 700 kilogrammes, frappant de plein fouet une base comportant des centaines voire des milliers de soldats, ne fassent pas de victimes. Mais il semble clair que l’Iran n’a pas voulu causer un grand nombre de pertes humaines, car les principaux baraquements des soldats n’auraient pas été ciblés, les frappes se concentrant sur des équipements et du matériel, notamment des hélicoptères, des drones et une unité de surveillance ultra-moderne qui a été complètement détruite ; l’Iran démontre ainsi la précision de ses roquettes, et sa capacité à tuer des centaines de soldats américains s’il le souhaite, un avertissement bien suffisant ;
– Les frappes iraniennes sont somme toute modestes, et n’ont pas été effectuées avec les missiles les plus développés que possède l’Iran ; malgré cela, personne ne nie la grande précision des frappes et leur efficacité, et personne, pas même Trump, ne prétend que le moindre missile ait été intercepté. L’Iran a prévenu l’Irak avant de lancer son attaque, ce qui est à la fois une marque de respect à l’égard de la souveraineté de Bagdad, et un geste d’apaisement, car il est possible que les Américains aient été avertis directement (ou indirectement par les inévitables mesures de sécurité prises par les forces irakiennes), bien que l’Irak ait refusé de répondre à toutes les sollicitations américaines avant, pendant et après les frappes, coupant le canal des communications officielles et militaires. La plupart des soldats ont donc pu se réfugier dans des bunkers. Il est de toute façon établi que l’Iran est sérieux, capable et ne bluffe pas, contrairement à l’aboyeur de la Maison Blanche qui est complètement discrédité, pour autant qu’il ait jamais eu la moindre crédibilité ;
– Le but de l’Iran est de faire en sorte que les soldats américains quittent le Moyen-Orient avec le moins de frais possibles, et que les coûts matériels et humains de l’occupation deviennent intenables en évitant autant que possible une conflagration totale qui causerait des dizaines voire des centaines de milliers de victimes. La fille du Général Soleimani a promis aux familles des soldats américains qu’elles vivraient dans l’angoisse permanente et porteraient bientôt le deuil de leurs proches, et il est bon que la guerre psychologique et la pression pour rappeler les troupes américaines au Moyen-Orient commencent le plus tôt possible. Toutes les bases & forces américaines seront désormais en état d’alerte, et les mouvements de troupes et opérations seront limités. Deux bases ont déjà été évacuées en Syrie. La guerre d’usure a commencé, et c’est clairement l’Iran qui a la main haute, en position offensive pour la première fois malgré des décennies de mensonges sur les prétendues manœuvres de déstabilisation de l’Iran dans la région ;
– Contrairement à Trump qui promet beaucoup mais ne fait rien, l’Iran parle peu mais bien et fait ce qu’il dit. Et même après une frappe aussi spectaculaire, au lieu de prendre un ton triomphaliste, l’Iran a estimé que ce n’était rien, assurant que ce n’était qu’un début, une « gifle » préliminaire et symbolique, et que d’autres opérations de représailles autrement plus sérieuses suivraient et ne prendraient fin qu’avec le départ du dernier soldat américain de la région : ces frappes modestes ont l’avantage de dévoiler le bluff de Trump et de donner un aperçu des capacités de l’Iran, tout en laissant une marge de manœuvre considérable pour l’escalade. Quoi qu’il en soit, l’évacuation d’Irak et de Syrie est déjà ouvertement envisagée, et l’Iran et ses alliés poursuivront leurs actions jusqu’au départ du dernier soldat américain de la région. Comme l’ont promis le commandement iranien et Nasrallah, les cercueils de soldats américains ne vont pas tarder à affluer.
S’il s’agit de croire sur parole, aucune partie n’ayant avancé de preuves tangibles, il est établi que la vraisemblance et la crédibilité penchent du côté des Iraniens. Sans aucun doute, les jours à venir révèleront plus de détails sur ces frappes et les intentions de l’Iran et de l’Axe de la Résistance pour la suite.
Le Cri des Peuples
Voir notre dossier sur l’assassinat de Soleimani et ses conséquences
Pour ne manquer aucune publication et soutenir ce travail censuré en permanence, partagez cet article et abonnez-vous à la Newsletter.
***
Plus de 80 terroristes américains ont été tués et plus de 200 blessés dans des frappes iraniennes contre les forces américaines en Irak
Source : Al-Manar, média du Hezbollah, reprenant les informations de l’agence iranienne Fars
Traduction : lecridespeuples.fr
Une source informée des Gardiens de la Révolution a annoncé, dans une déclaration spéciale à l’agence de presse Fars, l’étendue des lourdes pertes subies par la base américaine d’Al-Asad en Irak à la suite des frappes iraniennes.
La source a indiqué, selon des informations précises reçues de sources dans la zone, que 80 terroristes américains ont été tués et environ 200 blessés jusqu’à présent, les blessés ayant été évacués directement de cette base par des hélicoptères.
Il a ajouté que la base d’Ain Al-Assad est l’une des bases stratégiques des Etats-Unis, soutenue par des escadrons de drones.
La source a souligné que 15 missiles ont touché 20 cibles sensibles dans cette base et qu’un nombre remarquable d’hélicoptères et de drones a été détruit.
La source a ajouté que malgré la situation d’alerte des forces américaines, les forces au sol n’ont pu prendre aucune action défensive ou de riposte.
La source a souligné que l’Iran surveille 104 cibles américaines sensibles dans la région et qu’en cas d’agression américaine, elles seront détruites.
Les relations publiques des Gardiens de la Révolution Islamique en Iran ont annoncé mercredi à l’aube l’attaque destructrice de la base américaine d’Al-Assad dans la province d’Anbar en Irak, avec des dizaines de missiles balistiques. Selon le communiqué, des dizaines de missiles sol-sol ont frappé la base américaine à l’aube.
Le commandant des forces Quds des Gardiens de la Révolution, le Major-Général Qassem Soleimani, a trouvé le martyre avec le chef adjoint des Forces de mobilisation populaire en Irak, Abu Mahdi Al-Muhandis, et leurs compagnons, lors d’une attaque aérienne américaine vendredi 3 janvier après leur départ de l’aéroport de Bagdad, sur ordre du Président américain Trump.
Voir notre dossier sur l’assassinat de Soleimani et ses conséquences
Pour ne manquer aucune publication et soutenir ce travail censuré en permanence, partagez cet article et abonnez-vous à la Newsletter.
Bonjour, merci pour ces précisions, qui sont bien argumentées et pertinente.
Depuis le début de l’affaire j’étais perplexe.
Que l’Iran et l’Axe de la résistance décident d’expulser les américains, soit. Mais l’argument de Nasrallah sur la chaussure de Souleimani valant plus en valeur que tous les américains m’a laissé pantois. Je comprends l’image, et je suis d’accord sur le fond. Mais en quoi le droit du sang tel que défini en islam permet de tuer plus de gens en réplique ? La valeur n’entre pas en ligne de compte.
Donc si les personnes assassinées avec Souleimani sont inférieures à 80, alors cela outrepasse le droit du sang tel qu’établi par Dieu, non ?
J’aimeJ’aime
Si vous tuez un médecin en exercice sur un champ de bataille, vous tuez aussi potentiellement tous ses patients.
De plus, concernant les meurtres sans droit, le verset suivant est à prendre en compte:
[5:32] C’est pourquoi Nous avons prescrit (dans la Thora ) pour les Enfants d’Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre.
Concernant votre autre question, si les iraniens ont pu viser avec une telle précision, le minimum que l’on puisse assumer, c’est qu’ils avaient des yeux sur place.
J’aimeAimé par 1 personne
Depuis leur présence au Moyen-Orient combien de vie ils ont éliminer ?
J’aimeAimé par 1 personne
Au delà du million apparemment, mais ça n’a pas de rapport avec le droit du sang invoqué plus haut.
D’ailleurs je repense aux réponses qui m’ont été faites.
Acceptons que le nombre de personnes tuées n’a pas de rapport puisqu’il s’agit d’actions de guerres à échelle étatique (et non pas d’un particulier) et que c’est toute l’armée américaine qui a la responsabilité du meurtre. Dans ce cas, pourquoi avoir parlé de droit du sang ?
J’aimeAimé par 1 personne
Effectivement, ça dépasse cela de beaucoup. C’est le droit du sang à l’échelle supra-étatique. Nasrallah l’explique bien dans son discours :
‘Nous devons énoncer les objectifs de l’assassinat, car lorsque nous allons parler de la vengeance, de la rétribution et du juste prix du sang, il faudra bien comprendre qu’il ne s’agit pas de deux clans qui se sont combattus, avec des morts de notre côté qui exigeraient autant de morts du leur. En aucun cas. La vérité est qu’il y a deux projets rivaux en compétition : le projet d’hégémonie américano-israélien sur notre région, sans qu’il soit nécessaire d’entrer dans les détails propres à chaque pays (Liban, Palestine, Syrie, Yémen, Golfe, etc.). Il y a un projet d’hégémonie américano-israélien sur l’ensemble de notre région, sur nos lieux saints, sur le pétrole et le gaz, sur l’eau, sur nos choix, etc. O mon frère ils ont même des ambitions sur le pétrole syrien ! Ils convoitent même le pétrole libanais, qui n’est même pas encore extrait ! Face à eux, le projet adverse est celui de la Résistance, de l’indépendance, de la souveraineté, de la libération et de la liberté, de l’auto-détermination des peuples, de la réappropriation de nos lieux saints par notre Communauté (arabo-musulmane).’
J’aimeAimé par 1 personne
Oui d’accord je comprends bien, en fait c’est de la défense dans une guerre totale, l’expression prix du sang est largement extrapolée, faut juste s’entendre sur les appellations.
J’aimeJ’aime
Autre question, comment l’Iran peut-il savoir le nombre de blessés et de morts si l’accès aux bases est fermé y compris aux irakiens ?
J’aimeJ’aime
réponse : il n’en sait strictement rien, ni d’ailleurs les diverses « sources » –divergentes sinon contradictoires– tout cela relève de la propagande grotesque de niveau zéro, enrobée dans des arguments d’autorité et des sophismes élémentaires. Mais ça marche, il n’y a qu’à parcourir les « contributions » sur les blogs
J’aimeJ’aime
Je suis curieux de connaître les épithètes que vous réservez à Trump. S’il n’avait pas admis les frappes, vous les considéreriez sûrement de la même manière.
J’aimeJ’aime
Bonjour,
Merci pour ces questions pertinentes.
Le prix du sang ne concerne que le meurtre d’un particulier. Lorsqu’il s’agit d’une figure publique, d’un responsable, il faut prendre en compte l’atteinte à la Nation, à la Communauté, aux intérêts des peuples, etc. Ce n’est plus la même chose. Sans parler du fait que le meurtrier étant l’armée américaine, il est bien normal de la cibler tout entière. Elle est une force néfaste et occupante responsable de la mort de millions de personnes, et est une cible legitime de toute façon, même sans le meurtre de Soleimani, car en tant qu’agresseur, tout pays ou habitant de la région est en état de légitime défense face à eux.
En ce qui concerne les sources des informations des Iraniens, j’ai ajouté le paragraphe suivant car la question méritait d’être abordée :
Quant à la question de savoir comment les Iraniens seraient informés du nombre approximatif de tués et de blessés (les chiffres annoncés sont un minimum), les nombreux mouvements d’hélicoptères observés après les frappes s’expliquent en toute vraisemblance par le transport de blessés. Le type et le nombre d’hélicoptères, recoupé avec d’autres informations obtenues par des moyens techniques et humains qu’on peut aisément supposer, permettaient de donner cette approximation. Rappelons que l’Iran a été capable d’abattre le drone américain le plus moderne, et de publier son parcours à la minute depuis le décollage, ce qui prouve qu’il était suivi à chaque instant. L’Iran excelle dans le renseignement.
J’aimeJ’aime
Merci.
J’aimeJ’aime
Aimeriez-vous être moins partisan dans le traitement de vis informations, afin de bien nous informer?
J’aimeJ’aime
Je crois au contraire, comme Henri Guillemin ou Robert Fisk, que la pseudo-objectivité est un leurre, et qu’il est bien plus pernicieux d’avancer masqué, comme les médias mainstream qui se prétendent ‘neutres’ mais ne font que déglutir la propagande impériale, que d’afficher la couleur en toute franchise, et de n’avoir qu’une obligation d’intégrité, d’honnêteté et de loyauté envers les faits.
Sans parler du fait que l’Axe américain ayant pignon sur rue, il faut justement donner la parole aux sans-voix, à ceux qui n’ont jamais le droit de s’exprimer, et qui de surcroît sont les opprimés et dans leur bon droit. Si je suis avant tout un traducteur, c’est justement pour faire entendre ce qui est censuré, déformé ou diffamé à longueur de journée, pour faire entendre les voix qui à mes yeux méritent d’être entendues.
Ce n’est qu’après avoir entendu tout le monde que chacun peut se faire son avis. Je crois que ce ne sont pas les sources adverses qui manquent (même s’il m’est arrivé de traduire Trump, Pompeo ou Netanyahou, les ennemis jurés, car j’estimais qu’il fallait donner accès à leur verbatim pour comprendre la situation ; Nasrallah le fait souvent).
Quelques citations illustrant ce propos :
Henri Guillemin : « Y a-t-il une objectivité dans l’histoire ? Je vous dirai carrément non, je n’y crois plus du tout. Il y a peut-être moyen, quand on parle des Sumériens, de ne pas être passionné. Mais dès qu’on parle de choses plus contemporaines, même comme l’histoire romaine, l’histoire grecque, qui ont des retentissements sur la vie contemporaine, il n’y a pas moyen d’être objectif. Alors je trouve que la loyauté est de dire qu’on ne l’est pas, à savoir, comprenez-moi bien, qu’on n’est pas impassible, qu’on n’est pas simplement un témoin qui rapporte des faits qui lui sont étrangers, mais à côté de cette non-impassibilité, il y a cette loi fondamentale qui est la loi de la loyauté. Je dis carrément ce que je pense, je dis nettement pour qui je suis. J’étais très ému quand j’ai lu dans l’Histoire socialiste de la révolution de Jaurès une petite phrase ou lui-même parle de cette fameuse objectivité : ‘Ces grands morts nous interpellent : es-tu avec moi ? Es-tu contre moi ?’ Eh bien je sais très bien, quand je fais de l’histoire, avec qui je suis et contre qui je suis. Je le dis, je le laisse entendre parfaitement parce que je n’aime pas la fausse objectivité, je n’aime pas l’impartialité menteuse. »
Robert Fisk (à son époque glorieuse) : « Je pense que si vous observez les guerres, et étant basé ici, c’est mon cas, l’histoire au Moyen-Orient, malheureusement, est en grande partie faite de guerres. La construction de l’histoire, la construction de la politique se fait par la violence. Et je pense que nous regardons l’histoire se dérouler sous nos yeux et que nous en parlons au monde. Et je pense que ce qui se passe, c’est que vous développez l’idée que les vieilles idées de journalisme selon lesquelles vous devez être neutre et ne prendre parti pour personne ne sont que des foutaises. Je pense qu’en tant que journaliste, vous devez être neutre et impartial du côté de ceux qui souffrent. Je suis un être humain qui écrit tout cela, je ne suis pas une agence tapotant de loin sur une machine. Les gens disent : ‘Oh, tu laisses exprimer tes sentiments.’ Pourquoi pas? Je suis une terminaison nerveuse. Je ne suis pas une machine. Ce que j’essaie de faire quand j’écris, j’essaie de parler au lecteur, comme quelqu’un qu’ils connaissent. J’essaie d’écrire comme si j’écrivais à un ami: ‘Tu ne croiras jamais ce que je viens de voir’. C’est la clé pour faire comprendre aux gens ce qui se passe. »
J’aimeJ’aime
Les Etats unis doivent savoir que la première puissance militaire qu’on les a conféré après les années 1945 n’est pas un décret divin,mais plutôt les résultats de la science. Les pays comme l’Iranien, la Corrée du Nord ,la Chine, la Ruissie ont longuement développé leurs technologies pour un jour honnir les Etats unis.En 2020 que nous sommes ces pays sont trop prêts pour être effrayé par les États-unis.
J’aimeAimé par 1 personne