Nous menons peut-être une guerre mondiale contre la grippe, mais nous ne pouvons pas compter sur l’aide militaire car les armées elles-mêmes sont susceptibles d’être décimées par Covid-19.

Par Scott Ritter

Scott Ritter est un ancien officier du renseignement du corps des Marines américains. Il a servi en Union soviétique comme inspecteur de la mise en œuvre du traité INF, auprès du Général Schwarzkopf pendant la guerre du Golfe et de 1991 à 1998 en tant qu’inspecteur des armes de l’ONU.

Source : RT, le 18 mars 2020

Traduction : lecridespeuples.fr

Les troupes ont toujours été extrêmement vulnérables aux agents pathogènes respiratoires, et la pandémie de coronavirus se révèlera probablement leur ennemi le plus meurtrier.

La récente décision du secrétaire américain à la Défense de suspendre le déploiement de quelque 20 000 soldats américains qui devaient arriver en Europe dans le cadre de l’exercice Defender Europe 2020 en raison de la pandémie en cours de Covid-19 a mis en évidence le problème de la vulnérabilité des forces militaires aux pathogènes touchant les voies respiratoires dans les zones potentiellement endémiques.

Il est depuis longtemps établi que les conditions de vie et de travail surpeuplées associées au service militaire, combinées à des environnements de travail stressants, soumettent ses membres à un risque plus élevé d’exposition aux maladies infectieuses que leurs homologues civils. Cela est particulièrement vrai dans le cas d’une maladie nouvelle comme le Covid-19, où aucun vaccin n’est en place pour contrer la menace.

Pour rappel, l’épidémie de grippe espagnole en 1918 a tué 45 000 soldats américains, soit un peu moins que le nombre total de tués au combat pendant la Première Guerre mondiale (53 000). Cette épidémie avait frappé pendant l’apogée de l’effort militaire américain, compromettant les performances de l’armée dans sa plus grande bataille, l’offensive Meuse-Argonne. Elle a obstrué les lignes de transport et les hôpitaux, tué des milliers de soldats et en a mis hors combat bien plus d’autres.

Historiquement, le plus grand risque pour le personnel militaire d’être exposé à des maladies respiratoires se situe au cours de la période de formation initiale, avant que l’utilisation intensive des vaccins prophylactiques auxquels toutes les recrues sont soumises ait fait effet. L’armée américaine dispose d’un système de soins médicaux centralisé très efficace capable de surveiller et de traiter la totalité de la force. Ce même système permet également à l’armée américaine de détecter l’émergence de foyers potentiels de maladie parmi les populations militaires, permettant une intervention et un confinement précoces.

Cependant, lorsqu’un écart par rapport à la norme se produit, comme une exposition à une nouvelle maladie, il est possible que des épidémies généralisées se produisent. Dans un de ces cas en 1996, un navire de la marine américaine avec 600 membres d’équipage, où 95% de l’équipage avait été vacciné contre la grippe, a vu environ 42% de l’équipage tomber malade lorsqu’il a été exposé à une nouvelle forme de la maladie. De même, parce que l’armée américaine fait un usage intensif des traitements antibiotiques de prophylaxie, il existe un risque d’épidémies d’agents pathogènes résistants aux antibiotiques tels que ceux qui se sont produits sur une base marine en Californie en 1989-1990, où 128 marines ont été frappés par une telle maladie. Le danger présenté par Covid-19 est qu’il n’y a pas de vaccin existant, faisant de tout le personnel militaire américain l’équivalent de nouvelles recrues en matière de vulnérabilité.

La bonne nouvelle (pour Washington) est que la capacité de surveillance médicale existante inhérente au système de soins médicaux du ministère de la Défense, combinée à la structure et à la discipline de l’armée américaine en général, permet la mise en œuvre de mesures de contrôle efficaces pour protéger le personnel contre une exposition potentielle à Covid-19, et contenir rapidement une telle exposition une fois qu’elle se produit. L’arrêt draconien de tous les mouvements de personnel et de personnes à charge qui a été imposé à l’échelle de la force est un exemple de la capacité des militaires à mettre en œuvre rapidement des mesures que leurs homologues civils ne peuvent pas réaliser.

La mauvaise nouvelle (pour Washington) est que l’armée américaine a une présence massive répartie dans presque tous les coins du monde, ce qui rend difficile la surveillance des forces déployées et le traitement des cas d’exposition potentiels. Le potentiel d’une épidémie de Covid-19 à submerger complètement une installation militaire américaine isolée est très réel, tout comme la capacité des hôpitaux et cliniques militaires existants, qui peuvent être submergés par plus de victimes qu’ils ne peuvent en gérer.

Des preuves anecdotiques recueillies par l’auteur suggèrent que l’armée américaine n’a pas encore adopté une réponse uniforme aux défis posés par Covid-19, en particulier lorsqu’il s’agit d’appliquer le besoin identifié de distanciation sociale à la fonction militaire des formations de masse. Jusqu’à ce qu’un vaccin viable soit identifié et déployé, l’armée américaine, comme les forces militaires partout dans le monde, se trouvera à haut risque d’exposition à Covid-19, et vulnérable à la propagation rapide de l’infection parmi les concentrations de soldats, marins, aviateurs, marines et soldats vulnérables, ainsi que leurs familles et les communautés qui les soutiennent.

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Rappel de ce propos de Hassan Nasrallah :

La puissance d’Israël dépend essentiellement de celle des États-Unis. Par conséquent, si quelque chose arrive aux États-Unis – comme ce qui est arrivé à l’URSS, par exemple un effondrement de son économie, des problèmes et discordes internes, des catastrophes naturelles ou tout autre incident susceptible d’amener les États-Unis à se consacrer à leurs problèmes internes et à réduire leur présence et influence dans la région [par exemple une pandémie mondiale qui ne serait pas maîtrisée], je vous assure que les Israéliens plieront bagage d’eux-mêmes et évacueront dans les plus brefs délais. Par conséquent, la destruction d’Israël ne nécessitera pas forcément une guerre.

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Rouhani jure que l’Iran vengera l’assassinat de Soleimani par de nouvelles actions

Source : RT, le 18 mars 2019

Traduction : lecridespeuples.fr

L’Iran a déjà répondu à l’assassinat par les États-Unis du commandant de la Force Quds, le Général Qassem Soleimani, a déclaré le Président iranien Hassan Rouhani, tout en promettant que la République Islamique planifiait de nouvelles actions de représailles.

Dans un discours télévisé, Rouhani s’est engagé à prendre de nouvelles mesures pour venger l’assassinat américain de Soleimani, qui a été tué par une frappe ciblée de drones à Bagdad en janvier.

« Les Américains ont assassiné notre grand commandant. Nous avons répondu à cet acte terroriste et nous y répondrons encore », a déclaré Rouhani.

En riposte à l’assassinat des États-Unis, l’Iran a lancé deux volées de missiles balistiques contre deux installations en Irak où étaient basées les troupes américaines. Le Pentagone a initialement affirmé que les frappes n’avaient entraîné aucune victime chez les forces américaines et de la coalition. L’armée américaine a reconnu plus tard que plus de 100 militaires avaient subi des traumatismes cérébraux lors de l’attaque.

Dans son discours, Rouhani a également félicité les forces armées de son pays pour avoir réussi à résister aux États-Unis, ont rapporté les médias d’État. Il a déclaré que des progrès notables avaient été réalisés dans les capacités de défense aérienne de l’Iran et que la République Islamique disposait désormais d’une forte dissuasion militaire.

Il y a quelques jours, deux militaires américains et un membre de l’armée royale britannique sont morts dans une attaque de roquettes contre une base US près de Bagdad. Washington a imputé l’incident à une milice soutenue par l’Iran.

Téhéran a répondu à cette allégation en exhortant les États-Unis à accepter les conséquences de leur présence « illégale » en irak. Téhéran a précédemment déclaré qu’il vengerait Soleimani en forçant l’armée américaine à quitter la région.

Voir notre dossier sur le coronavirus.

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