Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 13 mars 2020, consacré presque exclusivement à la crise sanitaire mondiale due au Covid-19 et aux mesures que chaque individu doit prendre pour se préserver et protéger autrui.
Source : https://video.moqawama.org/details.php?cid=1&linkid=2104
Traduction : lecridespeuples.fr
Note du Cri des Peuples : A cause du primat accordé à l’économie et d’un mépris total pour l’humain, les dirigeants occidentaux ont été irresponsables, ne prenant la mesure du danger que lorsqu’il était trop tard, et condamnant des dizaines voire des centaines de milliers de personnes à une mort qu’un confinement plus précoce aurait pu prévenir : à croire que c’est la débandade des marchés et non le danger de crise sanitaire majeure qui a constitué l’élément déclencheur, malgré tout le temps que l’action ferme et exemplaire de la Chine a fait gagner au monde.
Nos dirigeants continuent à nier leur part de responsabilité. En France, nous sommes bien loin du sens de la responsabilité et de la transparence auxquels appelle Nasrallah. Le maintien du premier tour des municipales entrera probablement dans les annales des calculs politiciens les plus inconscients. Aujourd’hui encore, le bonimenteur Jérôme Salomon a prétendu que le dépistage universel promu par l’OMS ne servirait à rien en France, et que les gants & masques sont inutiles pour les simples citoyens, travailleurs et fonctionnaires mobilisés, commerçants et autres personnels non-soignants, s’efforçant de faire culpabiliser tous ceux qui en portent dans la rue, au lieu de reconnaître l’incompétence et le manque de prévoyance du gouvernement. Rappelons qu’en Chine, sortir sans masque était interdit à quiconque, et qu’en Corée du Sud, le dépistage est universel. Le manque de moyens des hôpitaux, dont la pénurie de matériel de protection n’est qu’un des aspects, et le délabrement des services publics en général, sont un choix politique, et non une fatalité.
Dans sa dernière allocution, Macron a parlé de tirer toutes les conséquences de cette expérience après la crise, ‘toutes les conséquences’, mais nul besoin d’être devin pour savoir que rien ne sera concédé par ce gouvernement incapable et criminel, qui restera égal à lui-même : l’heure est à la discipline et au confinement, mais après la tempête que la France s’apprête à traverser, des changements drastiques devront être exigés et obtenus par une vague d’indignation populaire dépassant celle des Gilets Jaunes, et un appel implacable pour que le système politico-médiatique, entièrement soumis aux grand capital, rende des comptes au peuple sacrifié. Signe positif : la dernière sortie aussi fracassante qu’hypocrite d’Agnès Buzyn, fossoyeur-en-chef de l’hôpital public. Lorsque les rats quittent le navire, c’est qu’il est sur le point de sombrer corps et biens.
Extrait central du discours ci-dessous
Transcription :
[…] Parmi les sujets prioritaires que je vais évoquer, et qui préoccupent le monde entier à l’étape actuelle, le premier est celui du Coronavirus. La lutte fondamentale dans laquelle tout le monde est aujourd’hui engagé, non pas seulement le Liban et les peuples de notre région, et qui occupe les esprits de tous, depuis le pays dans lequel cela a (apparemment) commencé (la Chine) jusqu’à tous les autres, est celle contre ce qu’on appelle maintenant la pandémie du Coronavirus. Aujourd’hui, dans les pays de notre région (Asie occidentale ou Moyen-Orient), en Europe, aux Etats-Unis, il s’agit de la question première et essentielle qui éclipse toutes les autres. Je vais parler de ce problème.
Naturellement, je ne vais pas m’étendre sur les questions spécifiques et réservées aux spécialistes du domaine scientifique et médical, que ce soit au sein du Ministère de la Santé, au niveau des médecins, à l’OMS, etc., et par conséquent, tout ce que vous avez entendu et tout ce qu’ils ont déclaré durant les derniers jours et les dernières semaines (au sujet des gestes barrière, des mesures de distanciation sociale et de confinement, etc.), je ne vais pas y revenir ni le répéter. Mais je veux m’engager sur la même voie en abordant ce développement énorme et majeur, afin de déterminer son cadre et les responsabilités de chacun à cet égard, y compris les nôtres.
Premièrement, nous devons nous considérer au cœur d’une bataille, qu’il s’agisse du Liban ou de toute la région. Aujourd’hui, ce n’est plus une bataille limitée à un (ou plusieurs) pays, mais c’est une guerre mondiale. Une bataille mondiale menée par tous les pays & peuples du monde. Il s’agit de la priorité au niveau de l’action des gouvernements et de la préoccupation des peuples, partout dans le monde.
Nous devons nous considérer au cœur d’une bataille et mener cette bataille. C’est quelque chose de très important pour comprendre le sujet et l’approcher comme il se doit, et trouver la solution appropriée. Dans cette bataille, il y a un ennemi, et il y a des cibles (potentielles). Et tous ceux qui sont menacés (à savoir toute la population mondiale) doivent faire face à cet ennemi.
Dans toute bataille (car nous devons profiter de l’expérience du Hezbollah, de tous les mouvements de Résistance et de toutes les guerres dans le monde), il faut que l’ennemi soit clairement identifié et connu. Le problème dans cette bataille est que l’ennemi, qui s’appelle le nouveau coronavirus, reste largement méconnu dans le monde, la plupart de ses aspects échappant encore (à la communauté scientifique). Jusqu’à présent, les recherches & analyses sont en cours, et on essaye encore d’en décoder la formule et d’en percer les secrets, et on se demande comment créer un remède, un vaccin, une solution, etc. Cet ennemi reste donc fondamentalement méconnu dans ses spécificités, mais ses dangers sont largement devenus clairs pour tous durant les dernières semaines. Il représente une menace considérable pour le monde entier.
Quelle est la menace que le coronavirus fait peser sur nous ? Il est mortel pour les individus, et peut mettre fin à leur vie. Certains ennemis (comme Israël) peuvent détruire nos maisons, brûler nos champs agricoles, représenter un danger sécuritaire, mener une guerre psychologique afin de nous déstabiliser, etc. Mais là, le danger est différent : cet ennemi veut nous tuer et tuer beaucoup de monde. Et sa menace ne pèse pas seulement sur un village, une ville, un pays, ni même sur un seul continent : elle s’étend au monde entier, à l’ensemble du globe terrestre. Et cet ennemi ne s’arrête devant aucun nombre : ni les centaines, ni les milliers, ni les dizaines de milliers, ni les millions (ce virus peut contaminer absolument tout le monde). Aujourd’hui, certains médias américains envisagent des statistiques colossales, parlant de dizaines de millions de personnes potentiellement contaminées, de 160 à 225 millions (chiffres du Centre pour le Contrôle et la Prévention des maladies cités par le New York Times). Ces statistiques ne portent que sur les Etats-Unis (et évoquent le risque de plus d’un million de morts).
Par conséquent, nous sommes face à un ennemi dont la menace est claire, considérable et universelle. Je le précise car il faut connaître l’ennemi dans toute sa vérité, et la vérité de la menace qu’il fait peser sur nous, afin de pouvoir assumer nos responsabilités et y faire face. Je ne le dis pas pour inciter à la reddition, à la peur ou à la terreur, ni à la psychose, ce terme qu’on utilise tant, même ici au Liban, et sur lequel il y a débat (car au Liban, on se divise sur tout).
Quoi qu’il en soit, ce qu’il y a de plus dangereux avec cette menace, c’est qu’elle ne pèse pas seulement sur l’économie, sur les années scolaires (interrompues) ou les différents aspects de la vie. Comme je l’ai dit, la menace pèse sur la vie même (c’est une question de vie ou de mort). Et il n’y a rien de plus important que la vie des gens, que le fait de rester en vie, en bonne santé, sains et saufs. Telle est la priorité, ou du moins il faut que ce soit la priorité, comme je vais en parler en évoquant l’objectif qui doit être le nôtre. Car tout peut être récupéré : on peut récupérer une année scolaire, on peut compenser une régression économique, tout peut être récupéré. Mais quant à ceux qui perdent la vie, nos êtres chers que nous perdons et qui quittent ce bas-monde, c’est fini pour eux : ils ne reviendront pas, et nous les avons perdus pour toujours.
Par conséquent, tel est l’ennemi et telle est la menace.
Face à cette menace, et face à cet ennemi, quelle doit être notre décision ? Nous devons décider de lutter ! C’est une évidence. Peut-être que certains diront que je dis des platitudes. Mais dans notre pays et dans beaucoup d’endroits du monde, il y a débat sur les choses les plus évidentes. Par exemple, lorsque l’ennemi israélien a attaqué le Liban, envahissant et occupant notre territoire, accaparant nos eaux, nos cieux et notre souveraineté pour assouvir ses appétits, l’évidence de la Résistance était un sujet de discorde (âprement) débattu. Il en va de même face au coronavirus : le choix doit être celui de la Résistance face à cet ennemi agresseur et envahisseur qui nous menace, qui occupe (toujours plus de territoires et contamine de plus en plus de gens) et est devenu une épidémie mondiale. Il ne faut surtout pas se rendre, désespérer ou se sentir vaincu (d’avance) et impuissant ou incapable d’agir, ni sous-estimer ce danger, en aucun cas. Nous devons résolument décider de faire face et de combattre (ce virus), de mener cette bataille et assumer nos responsabilités, avec un moral victorieux.
Troisièmement, lorsque nous parlons de ce combat ou de cette responsabilité, (le sens de) la responsabilité doit être global et universel. Si je considère l’exemple du Liban (mais mon propos est valable pour le monde entier), la responsabilité incombe à l’Etat dans toutes ses instances : les Présidents (de la République, du Conseil des Ministres et de la Chambre des députés), le gouvernement dans tous ses ministères, et non seulement le ministère de la Santé, qui n’est responsable que de l’un des aspects de cette bataille, mais tous les ministères sont concernés, de même que la Justice, la Chambre des députés, l’armée, les forces de sécurité, les municipalités… Tout ce qui fait partie de l’Etat et de ses institutions & instances doit assumer cette responsabilité. Tout le peuple libanais doit lui aussi assumer cette responsabilité, qu’il s’agisse des adultes, des plus jeunes, dans toutes les régions. De même, tous les non-Libanais qui se trouvent sur le territoire libanais, qu’il s’agisse des réfugiés palestiniens, des déplacés syriens et des autres résidents, qu’ils soient arabes ou non. Quiconque se trouve sur le territoire libanais doit participer à ce combat et assumer sa part de responsabilité, bien sûr dans la mesure de ses moyens et de ce qui est requis de lui. Et il se trouve que dans cette bataille, absolument tout le monde a des tâches précises à accomplir, un rôle à jouer. Cette bataille est globale, et nécessite tous les efforts de chacun et la participation de tous les individus, qui doivent tous assumer une ou plusieurs responsabilités. A cet égard, les responsabilités de chacun ne sont pas les mêmes que pour les batailles politiques ou militaires. Dans la bataille militaire, la responsabilité incombe à certains d’entre nous, et d’autres s’en voient dispensés, de même que dans la bataille politique. Mais dans cette bataille, tout le monde est responsable, et tout le monde à une fonction et un rôle (importants) à jouer.
Naturellement, de même que dans les affrontements militaires, l’armée et les forces de sécurité se trouvent à l’avant-garde, de même que pour les opérations de la Résistance, les moudjahidines et combattants se trouvent en première ligne, de même que pour les batailles militaires, les dirigeants et personnalités politiques de premier plan sont sur le devant de la scène, ici, dans ce type de bataille (contre un virus), le ministère de la Santé et les autres ministères concernés, les hôpitaux publics et privés, les médecins, les infirmiers, quiconque travaille dans le domaine de la santé, des soins et des ambulances sera en première ligne dans cette bataille. Et nous devons les considérer comme des officiers, des soldats et des Résistants de première ligne, et nous comporter avec eux comme il se doit sur les plans moral et psychologique. Je reviendrai sur ce point. Par conséquent, tout le monde a une responsabilité à assumer dans cette bataille.
Le point suivant est le but de la bataille : quel doit être notre but ? Si aujourd’hui nous affirmons que nous sommes au cœur de la bataille, quel est le but que nous devons atteindre dans cette bataille ? Nous devons le connaître tout au long de nos actions (afin d’y tendre et de le réaliser). Fixer un objectif et le connaître nous aide à planifier nos actions, à établir les programmes d’action, à mettre en place les meilleures modalités d’entraide, à évaluer les différentes étapes à mettre en œuvre, pour savoir si elles sont efficaces ou non, si nous nous approchons de nos objectifs et sommes sur la voie du succès, ou au contraire si nous nous en éloignons, perdons du terrain et échouons. Quel doit être notre objectif ?
En attendant que le monde découvre… Maintenant, si les scientifiques libanais et les instances libanaises peuvent y participer, ce serait excellent. En attendant que le monde découvre un vaccin, un remède à cette pandémie, à ce mal, jusqu’à ce qu’on parvienne à ce stade, l’objectif doit être d’arrêter la propagation de cette épidémie, de l’empêcher de progresser, de limiter au maximum les pertes humaines pour le moins… Par exemple, au lieu d’avoir 100 morts, si le nombre de victimes le moins important qu’on puisse atteindre est de 20, alors qu’il y ait seulement 20 victimes et non 100. Il faut en premier lieu limiter les pertes humaines, car comme je l’ai dit, tout le reste peut être compensé, récupéré (ultérieurement), qu’il s’agisse de l’éducation, de l’année scolaire, de l’économie, du commerce, de l’industrie… Même si au Liban, nous ne sommes (de toute façon) pas très développés dans ces domaines. Mais quoi qu’il en soit, tout ce qui, à part les vies humaines, a de la valeur, on pourra le compenser un jour ou l’autre. La priorité est de protéger les gens, leur existence, leur santé, leur maintien en vie. Tel est l’objectif.
Cet objectif se divise en deux parties. La première partie consiste à empêcher la propagation de l’épidémie autant que possible, et la deuxième partie consiste à soigner (au mieux) les personnes infectées. Il est vrai qu’il n’y a pas de vaccin, mais il y a des moyens de soigner, d’atténuer la souffrance des malades. Cet objectif peut-il être atteint ? Oui, on peut l’atteindre. Ce n’est pas un objectif théorique illusoire ou impossible. On peut l’atteindre dans ses deux parties. En ce qui concerne le fait d’empêcher la propagation, théoriquement, toutes les instances médicales, de santé et de spécialistes, depuis l’OMS jusqu’aux simples particuliers qui sont devenus versés en la matière (à cause de l’actualité), tout le monde affirme que grâce à quelques mesures que nous entendons répéter chaque jour (distanciation, confinement, lavage des mains, etc.), et qu’il est inutile que je répète parce que je ne suis pas spécialiste de la question, ces mesures à prendre, si elles sont scrupuleusement respectées par toute personne, tout individu, toutes les familles, par les gouvernements et les peuples, il est possible d’empêcher la propagation de ce virus, ou de la limiter grandement. Cela est donc possible à la fois sur le plan théorique, et sur le plan pratique, car nous possédons l’expérience chinoise et ses résultats qui ont été rendus publics jusqu’à présent, et Dieu fasse que ceux-ci n’évoluent pas (vers un nouveau sursaut épidémique). Ainsi, tant la théorie que la pratique prouvent, grâce aux expériences étrangères, qu’on peut stopper la progression de l’épidémie.
Quant à la deuxième partie de l’objectif, à savoir soigner au mieux les personnes atteintes, de même, tous les spécialistes, depuis l’OMS jusqu’à tous les niveaux en-dessous, affirment que la guérison est possible, et même que son taux est très élevé. De même, concrètement, d’après les données disponibles, des dizaines de milliers de personnes ont guéri en Chine, des milliers d’autres également en Iran, et des centaines de personnes dans d’autres parties du monde, comme cela est annoncé (régulièrement). Ainsi, la guérison est possible en théorie et en pratique, de même que l’arrêt de la propagation du virus.
Par conséquent, l’objectif que nous fixons à cette bataille nationale est un objectif réaliste, pragmatique et réalisable. Certes, il nécessite des efforts, des décisions (fortes), de la volonté, de l’endurance, de la patience, de l’efficacité, des mesures, de l’exactitude dans l’application et la responsabilité.
Nous avons donc établi que nous sommes au cœur d’une bataille, inscrite au sein d’une guerre mondiale, car nous Libanais ne sommes pas seuls à mener ce combat ; nous avons parlé de l’ennemi, de sa nature, de ses dangers et de la menace qu’il fait peser sur tous ; nous avons parlé de l’ampleur des responsabilités qui pèsent sur chacun ; et nous avons parlé de l’objectif de la bataille ; quant aux mesures à prendre, elles sont répétées quotidiennement par les instances concernées. Dans le cadre de la bataille que nous venons de décrire, je dois conseiller plusieurs choses et souligner plusieurs points.
Premièrement, dans cette bataille, ô mes très-chers, nous avons besoin de coopération et d’entraide. Nous devons tous mener cette bataille avec une âme humaine, avec éthique et avec patriotisme. Et il en va de même dans tous les autres pays. Ce n’est pas propre au Liban, mais tous les pays doivent le faire : partout, il faut que les habitants s’entraident, que l’Etat, le gouvernement, les forces de sécurité, le peuple, les médias, les réseaux sociaux, les associations, absolument tout le monde sans exception doit s’entraider et coopérer dans cette bataille. Et il faut que l’esprit dominant soit positif et constructif. Cette bataille n’est pas le contexte approprié pour régler des comptes, pour des attaques politiques, pour la vengeance ou pour marquer des points (contre ses adversaires). Je ne veux entrer dans aucun débat.
Depuis les premiers instants, il y a eu des débats dans le pays, sur certains points et certains choix. Il n’y a pas de problème à ce qu’il y ait des divergences sur les (meilleurs) choix (à prendre), mais le langage utilisé (par certains au Liban) est inapproprié, inadapté et injustifiable. Je tiens à dire que je ne veux entrer dans un débat avec personne ; je veux dépasser tout cela, mais je tiens à dire que persévérer dans cette direction (les disputes, les invectives, la sédition, etc.) ne permettra ni de réaliser les objectifs politiques convoités, pour ceux qui ont des objectifs politiques, et ne fera que créer davantage de haine, d’hostilité et de ressentiment entre les Libanais. Il faut que tout le monde agisse de manière positive et constructive. Cela ne signifie pas qu’on ne puisse pas s’opposer, critiquer, au contraire : il faut critiquer, exprimer son avis, donner des conseils, que ce soit dans les médias (ou ailleurs), contacter les ministères, les instances gouvernementales et les responsables concernés, dans les différentes positions de responsabilité, c’est une chose naturelle. Personne ne demande aux autres de fermer leur bouche. Mais l’approche et la résolution de ce type de problèmes requiert une âme pleine d’éthique et d’humanité. Les invectives n’ont pas leur place ici, et traduisent une défaillance morale. Les attitudes négatives qui entraînent davantage de pertes expriment également une défaillance morale et un manque d’esprit national. C’est une âme d’entraide et de coopération qui est requise, et chacun doit se comporter avec un haut sens de la responsabilité. Car si nous commençons à se disputer et à régler des comptes, à vouloir prouver qui avait tort et qui avait raison, (cela ne mène qu’à davantage de division et d’inefficacité). Je considère que c’est une perte de temps inutile, et une fuite de nos propres responsabilités.
Nous savons tous que depuis 1982 et jusqu’à ce jour, il y a un débat sur la question de la Résistance ; nous sommes en 2020 (et ce débat n’a toujours pas été résolu). Il y a quelques jours, lorsque plusieurs de nos combattants sont tombés martyrs dans la bataille d’Idlib (tués par les frappes turques), la même question a été posée : que faites-vous donc en Syrie ? Depuis 2011 et jusqu’à ce jour, malgré tous nos discours, toutes nos déclarations, tous les débats, toutes nos interventions à la télévision (expliquant la raison de notre présence en Syrie), nous ne sommes arrivés à rien. C’est pourquoi je ne veux entrer dans aucun débat sur tout ce qui s’est passé. Je veux dire qu’il n’y a pas de problème à ce que quiconque fasse part de ses objections ou critiques, de son opinion, de son approche, mais il faut s’éloigner de tout langage qui crée l’animosité, le ressentiment, la haine, l’hostilité et la division (cf. le propos de Samir Geagea demandant de mettre les camps palestiniens en quarantaine). Et je l’espère d’autant plus que ce coronavirus, mon frère, ne fait aucune discrimination de race, de région, de continent, de religion, de secte, de parti, etc. Cette épidémie s’en prend à tous, sans demander quoi que ce soit à qui que ce soit (avant de le frapper). Ce virus ne respecte ni les frontières des races, ni celles des continents, ni celles des pays, ni celles des nationalités, des régions, des religions ou des confessions. Nous sommes face à une bataille exclusivement humanitaire (sans aucune considération partisane de quelque sorte), et nous devons la mener avec une âme pleinement humaine.
Le deuxième point est de confirmer la responsabilité humanitaire, éthique, nationale et légale (de chacun) dans cette bataille et cette confrontation. Mais ce que je veux ajouter à titre personnel, puisque j’appartiens à la sphère des sciences religieuses, et qu’à cet égard, mon point de vue sera différent de celui des responsables au gouvernement, c’est d’insister sur la responsabilité religieuse, du point de vue du droit islamique (charia). Vous voyez, nous, au Liban, de manière générale, nous sommes soit musulmans, soit chrétiens. Tant les musulmans que les chrétiens, même s’ils ne sont pas pratiquants, se considèrent comme adhérant à l’Islam ou au christianisme, et croient tous en Dieu, au Jour du Jugement, au Jour des Comptes. Nous croyons tous que nous serons interrogés devant Dieu et rendrons compte de nos actes.
Tant les musulmans que les chrétiens, en fonction de leur religion, savent que Dieu, dans ses enseignements célestes, a ordonné de préserver la vie humaine, et l’a considérée comme ce qui a la plus grande valeur. Même dans les arrêts légaux et la jurisprudence islamique, lorsqu’on insiste sur la nécessité de préserver ses biens et son honneur, le stade le plus élevé (et le plus impérieux) est de préserver le sang, la vie humaine, l’âme humaine, les gens, leur vie et leur santé. C’est le plus haut échelon des devoirs, le plus sacré, le plus impérieux, le plus catégorique. Si nous croyons au Jour du Jugement, ce que je veux ajouter dans cette bataille, c’est que nous avons le devoir de craindre Dieu le Très-Haut et l’Exalté en menant cette bataille. Quelle est la traduction pratique de ce propos ?
Le premier devoir est de (tout faire pour) se protéger, pour préserver sa vie et sa santé, ainsi que sa famille et les gens de notre entourage (voisins, etc.). C’est un devoir religieux, divin, légal. Chaque homme, chaque femme, tout le monde est tenu par cette exigence primordiale. Chacun aura à rendre des comptes quant au respect de ce devoir sacré. Quiconque manque à ce devoir commet un péché, et non un péché véniel, mais l’un des plus grands péchés. Ce péché fait partie des plus grands péchés.
Par conséquent, le respect des consignes (gestes barrière, distanciation, confinement, lavage des mains, etc.) n’est pas un acte (simplement) recommandé, en aucun cas. Aujourd’hui, vous pouvez interroger n’importe quelle haute autorité religieuse, et les nôtres sont bien connues : nos grands Ayatollahs ont tous émis des déclarations et des fatwas soulignant le devoir de respecter ces consignes sanitaires. Ils n’ont pas dit que c’était un acte recommandé ou surérogatoire qu’on aurait le choix de respecter ou pas, auquel la désobéissance serait permise, pas du tout. Ils ont stipulé le devoir de respecter scrupuleusement les consignes des instances gouvernementales & de santé officielles concernées qui mènent cette bataille, surtout ce qui à trait aux questions de santé. Il faut respecter ces consignes. Ce n’est pas une obligation légale, car si quelqu’un ne la respecte pas, il ne risque rien de la part des autorités, de la police ou de la justice. Personne ne sera arrêté ou jugé. Ce serait là le tribunal terrestre. Mais j’attire votre attention sur la nécessité de craindre le tribunal de l’au-delà, car c’est une responsabilité qui s’étend à tout le monde. Cela ne concerne pas seulement les pratiquants ou les pieux, non seulement car il s’agit à la fois de préserver la vie terrestre et son sort dans l’au-delà, mais encore parce que tout le monde, sans distinction, devra répondre à cette question au Jour du Jugement devant Dieu le Très-Haut et l’Exalté : avez-vous protégé votre vie, votre existence et votre santé, votre famille et sa santé, ainsi que les gens autour de vous (de votre mieux), ou au contraire avez-vous été négligents, laxistes, indifférents et irrespectueux des consignes sanitaires ? Répondre à cette question sera très difficile, l’examen sera sévère et le châtiment (en cas de négligence) sera terrible.
Bien sûr, si nous approchons cette bataille avec un tel esprit, avec en tête le poids de nos obligations divines et religieuses, avec un esprit de responsabilité devant Dieu et la conviction qu’Il nous demandera des comptes rigoureux à cet égard au Jour du Jugement… Ici-bas, il est possible d’échapper au tribunal, aux forces de sécurité, à la police, aux comptes à rendre. Untel est protégé en haut lieu, untel est couvert, untel peut être caché par ses proches, mais au Jour du Jugement, personne ne pourra se cacher ou fuir la justice divine. ‘Ou pourrais-je m’enfuir de Ton Jugement ?’ (extrait d’une invocation célèbre). Personne ne peut échapper à l’emprise et au Jugement de Dieu le Très-Haut et l’Exalté.
Je considère que cette perspective et cette obligation religieuse, de manière théorique, est l’un des éléments les plus forts qui peut permettre la victoire dans cette bataille (car le Liban est largement marqué par le sentiment religieux). C’est du reste exactement ce qui s’est passé pour la Résistance (du Hezbollah). Le miracle accompli par la Résistance (vaincre Israël deux fois) n’est pas dû à ses effectifs, à ses moyens ou à son expérience ; bien que tout cela soit très important et fondamental, l’élément le plus déterminant est l’âme gnostique de la Résistance, son Amour ardent pour Dieu, sa piété, sa crainte révérencielle, son sens de la responsabilité (devant Dieu), qui dépasse les limites de ce bas-monde et touche à l’au-delà, et qui envisage avec le plus grand sérieux le moment inéluctable ou il faudra se présenter devant Dieu le Très-Haut et rendre compte de nos actes à l’égard de notre territoire (occupé), de nos lieux saints (usurpés), de notre dignité (violée), de notre liberté de choix, de nos eaux, de notre honneur et de notre souveraineté. Tel était le fondement sous-jacent de notre résistance armée. Et il faut que nous entrions dans cette bataille sur la même base.
Et face à ce devoir, il y a quelque chose que certaines personnes, en particulier certains pratiquants qui pourraient être poussés à la surenchère… Cette question est celle des priorités et des obligations mutuellement exclusives. Lorsque les plus grandes autorités religieuses vous demandent d’annuler la prière du vendredi (normalement obligatoire), et même toutes les prières en congrégation, c’est parce qu’il y a des choses qui comptent plus que d’autres (la survie et la santé comptent plus que les rites religieux), et tout ce qui n’est pas prioritaire, il faut le mettre de côté sans aucune gêne ni aucune hésitation. Et il ne faut surtout pas se laisser entraîner dans un excès de zèle (religieux ou dans une attitude de bravade) par qui que ce soit. Lorsque les autorités chrétiennes annulent les prières dans les églises, elles le font en se basant sur ce même ordre de priorité. Car c’est un acte humanitaire auquel poussent la jurisprudence et les religions célestes, qui ont pour vocation de préserver la vie. Voilà pour le deuxième point.
Le troisième point est que dans cette bataille, nous avons besoin de franchise et d’honnêteté. Je vais maintenant entrer dans les détails et être plus précis. Et cela est également valable pour les autres pays. Quiconque au Liban… Je ne parle du Liban que parce que c’est sur ce terrain que nous participons à la bataille. Quiconque au Liban ressent qu’il a été frappé par ce virus, ou qui en présente les symptômes, doit le déclarer avec honnêteté et franchise. Il doit se signaler spontanément aux autorités (médicales) concernées, (et à leur demande), il doit se rendre à l’hôpital et subir un examen, afin de savoir s’il est atteint ou non. Et il doit rigoureusement s’isoler (de la manière qui lui sera indiquée), que ce soit à la maison ou en milieu hospitalier. Ce n’est pas un acte recommandé, ô les gens ! C’est une obligation ! C’est un devoir rationnel et moral, et une obligation religieuse ! Car si on est laxiste à ce sujet, si on a honte d’avouer qu’on présente des symptômes (par peur de la stigmatisation ou de l’isolement), si on se dit que notre dignité ou notre statut politique en serait touché, c’est absolument insensé. Ce serait un des plus grands péchés (et crimes) que de cacher une telle réalité, car elle peut mener à notre mort et à la mort d’autres personnes.
L’une des grandes autorités dans la ville sainte de Qom, sous certaines conditions bien précises, a édicté cette fatwa : quiconque transmet le virus à une autre personne et le tue doit payer le prix du sang (indemniser les proches du défunt). Telle est l’ampleur de la chose, et personne ne doit en sous-estimer la gravité au niveau de la responsabilité religieuse.
Il faut dire la vérité, en toute franchise. Si la personne touchée a honte (de se déclarer malade), que ses parents et proches le fassent, ou ses collègues, ses amis, etc. Il faut révéler son état (aux autorités et le confiner). En d’autres termes, celui qui est malade doit le dire, et quiconque en est informé n’a pas le droit de garder le secret. Il est interdit de cacher une telle chose (car elle met en danger d’autres personnes). Qui qu’il soit, il faut l’envoyer à l’hôpital ou aux autorités médicales concernées, pour qu’il soit examiné (et confiné). Il est interdit d’être négligent à cet égard. La franchise doit être absolue. [Comparer ce propos avec les directives de nos dirigeants, qui nous disent que lorsqu’on a des symptômes, il faut rester chez soi, et donc contaminer nos proches du fait de l’impossibilité d’être dépisté].
Puisque je suis le dossier de près, je tiens à témoigner du fait que le ministère de la Santé (dévolu au Hezbollah) a été franc depuis le premier jour. Tout ce qu’on a pu entendre au Liban au sujet de l’existence de personnes atteintes par le coronavirus mais qui auraient été dissimulées par le ministère de la santé ou (car on nous accuse) par le Hezbollah n’est absolument pas vrai, ce ne sont que des mensonges et des inventions fabriquées de toutes pièces. Le premier cas a été directement révélé par le ministère de la Santé lui-même. Et je dois même dire qu’il est allé trop loin dans la franchise et la transparence, car il a rendues publiques des éléments qui auraient dû rester cachés, comme l’identité, le nom et la photo de la personne touchée. Il s’agit d’une chère sœur, et il aurait été plus digne de maintenir son identité secrète. Mais la franchise était à ce point. Et tous les cas qui ont été découverts via des examens ou des informations ont été annoncés quotidiennement. Et s’il y a eu du retard dans l’annonce de certains cas, c’est parce que les examens étaient en cours, ou pour préserver leur identité et celle de leurs proches. Le Ministère de la Santé procède ainsi jusqu’à ce jour, et doit continuer ainsi. Et je lui dis qu’il doit continuer ainsi quelles que soient les vérités, si difficiles soient-elles à dire et à entendre. Jusqu’à présent, les chiffres restent sous contrôle (124 cas, 3 morts), mais si à Dieu ne plaise on atteignait un nombre de malades ou de décès énorme, il serait interdit de cacher au peuple la moindre réalité. Toute la vérité doit être révélée en direct, car cela aide à augmenter le sens de la responsabilité, le degré de préparation et le sérieux des réactions. Et les gens ont le droit de savoir. Il ne faut pas que l’on puisse accuser le ministère de la Santé ou toute autre organe gouvernemental (de mensonge ou de négligence).
Naturellement, cette question de la franchise et de la transparence est un grand problème dans le monde. Par exemple, si on considère des pays décrits comme les pays du premier monde (pays capitalistes occidentaux les plus développés), les grandes puissances mondiales ou les pays démocratiques où existent la liberté de la presse et la liberté d’opinion, que voit-on ? Par exemple, le Royaume-Uni n’a-t-il pas caché la vérité ? Le gouvernement britannique n’a été ni sincère ni véridique : chaque jour, il annonçait 5, 10, 15 ou 20 cas (au maximum), mais hier, il a parlé de 7 000 à 10 000 cas. Vous voyez de quel (grand) pays il s’agit ? Nous, au Liban, nous avons dit la vérité.
L’année dernière, 37 000 Américains sont morts de la grippe normale. Le nombre de décès se situe en moyenne entre 27 000 et 70 000 par an. Rien n’est fermé, la vie et l’économie continuent. Il existe actuellement 546 cas confirmés de CoronaVirus, avec seulement 22 décès. Pensez-y !
Aux Etats-Unis, Trump, jusqu’à il y a quelques jours à peine (le 9 mars), a publié un Tweet dans lequel il dit que l’année dernière, 37 000 personnes sont mortes de la grippe normale aux Etats-Unis, et qu’un nombre de personnes énorme en était annuellement victime, afin de dénigrer les propos alarmistes et de minimiser l’importance des quelques centaines de cas officiellement détectés aux Etats-Unis, avec ‘seulement’ quelques dizaines de morts. Et à la fin de son Tweet, il a écrit ‘Pensez-y’. Je ne caricature pas les choses, c’est la réalité. Il a dit que malgré ces 37 000 morts, l’économie a continué à tourner (car l’économique prime sur tout à leurs yeux). Mais la vérité est que Trump fait face à une catastrophe aux Etats-Unis. Hier, son discours a eu des effets très négatifs (sur les marchés, avec l’annonce-surprise de la fermeture des Etats-Unis aux visiteurs européens), et aujourd’hui, il va faire un autre discours. Et au moment où il minimisait la question, le gouverneur de l’Ohio et la responsable de la santé dans cette province déclaraient sur CNN (j’ai d’abord lu ce propos dans des brèves ou titres issus des réseaux sociaux qu’on m’apportait sans y croire, car il faut toujours vérifier la source originale puisque les propos repris peuvent être déformés, et je ne l’ai considéré comme avéré que lorsque j’ai vu de mes yeux cette personne s’exprimer à la télévision). Elle a dit que l’Ohio avait environ 11.5 millions d’habitants, qu’elle estimait avoir 100 000 personnes atteintes par le coronavirus, et que le système médical serait incapable de prendre en charge un tel afflux de malades.
Qui est donc le grand menteur ? J’appelle Trump le grand menteur. Même dans cette bataille contre le coronavirus, le plus grand menteur sur toute la face de la Terre s’est encore révélé être Trump, avec à ses côtés son administration, son vice-président et l’équipe chargée de ce dossier. Et aujourd’hui, le Secrétaire d’Etat américain (Mike Pompeo) a accusé, dans toute sa morgue et sa suffisance, les responsables iraniens de mentir à leur peuple et de ne pas dire la vérité, alors que les responsables iraniens ont annoncé dès le début les chiffres, le nombre de morts, le nombre de malades et le nombre de guéris, de manière très franche et transparente. Et c’est un point d’orgueil pour les responsables iraniens. Malheureusement, certaines personnes dans le Golfe n’ont pas de honte, et lorsque le vice-ministre de la santé iranien, ou des personnes comme Sayed Ali Akbar Welayati ont été touchés par le virus, ce n’est pas parce qu’il s’agit du Conseiller du Guide Suprême (pseudo-châtiment divin ?), mais parce qu’il dirige un hôpital à Téhéran qui est en première ligne de la lutte contre le coronavirus. Lorsque des ministres, des responsables ou des médecins, des personnalités iraniennes de premier plan sont touchés par ce mal, c’est parce qu’ils sont restés dans le pays et à leur poste, et n’ont pas déserté ou fui dans d’autres endroits où ils seraient en sécurité, emportant leurs malles et leurs familles. Ils sont restés dans leur pays, avec leur peuple et à leurs postes, assumant toutes leurs responsabilités. C’est un point très positif, une marque d’orgueil pour l’Iran.
Quoi qu’il en soit, lorsque ce Mike Pompeo déclare que le gouvernement iranien ment à son peuple, ses instruments au Liban en font de même et accusent le Ministère de la Santé et le Hezbollah de mentir, de dissimuler la réalité et de minimiser l’ampleur de la crise. Ce sont des mensonges, et vous êtes (des menteurs patentés)… Pompeo est un menteur patenté, et je n’ai rien à faire de ses instruments locaux. [Rires] Mon Dieu, j’avais dit que je n’entrerais dans aucune dispute ou débat…
Quoi qu’il en soit, ce Grand Menteur, le Président du Grand Satan (les Etats-Unis) déclare au même moment qu’il est prêt à aider l’Iran. Mais premièrement, aide-toi donc toi même et essaye déjà de te tirer de ton propre problème, et de la catastrophe qui s’annonce à cause de ton administration, de ton arrogance, de ta folie, et de ton incompétence, de ton ignorance de la vérité et de ton mépris pour les peuples (y compris le tien) et pour l’humain, car seul le dollar, le baril de pétrole, l’essence et le gaz comptent à tes yeux. Et deuxièmement, si tu voulais vraiment aider l’Iran, il te suffirait de lever les sanctions. L’Iran n’a pas besoin de ton aide. Il suffirait de lever les sanctions, ne serait-ce qu’au niveau de l’importation de médicaments et de matériel médical, ce qui aiderait l’Iran (à faire face à la crise). Quoi qu’il en soit, c’est l’une des manifestations de l’hypocrisie américaine.
Par conséquent, la franchise et la transparence sont de mise. […]
La suite de ce discours sera traduite prochainement.
Voir notre dossier sur le coronavirus.
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Un message fédérateur et universel qui prône l entraide en mettant les querelles de côté. Franchement comment peut on boycotter ces paroles juste, sensés , constructive ? Seul ceux qui cachent quelque chose de très sale font obstacle à ces sages paroles
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