Un massacre a été commis par la police française le 17 octobre 1961 contre des immigrés algériens qui étaient descendus dans la rue pour manifester contre un couvre-feu qui leur était imposé et réclamer l’indépendance de l’Algérie. La police a tué et jeté des dizaines, voire des centaines d’entre eux dans la Seine.
Source : Al-Jazeera, 17 octobre 2016
Traduction : lecridespeuples.fr
Le 17 octobre 1961 est l’un des événements les plus importants et les pires de l’histoire de la révolution algérienne, et il est décrit comme le massacre commis par la France contre des manifestants algériens qui sont descendus dans la rue pour manifester pacifiquement contre le couvre-feu imposé aux Algériens en Paris en 1961.
Le 17 octobre 1961, la police française, par ordre du gouverneur de la police de Paris, Maurice Papon, a abattu des immigrés algériens qui descendaient dans la rue lors d’immenses rassemblements au cours desquels les participants, plusieurs milliers selon les estimations, s’étaient réunis à l’invitation du Front de libération nationale pour protester contre un loi décrétée contre eux, et pour réclamer l’indépendance de leur pays, qui avait passé près de sept ans de lutte armée à l’époque.
Les événements remontent au 5 octobre 1961, lorsque Papon a émis un arrêté imposant un couvre-feu aux Algériens de huit heures du soir à cinq heures trente du matin. Les immigrés algériens ont naturellement considéré l’interdiction comme raciste et arbitraire.
Le 17 octobre 1961, à huit heures du soir, des milliers d’Algériens sont descendus dans les rues de Paris pour des manifestations pacifiques et se sont rassemblés sur les places publiques pour dénoncer la décision et informer les autorités françaises de leurs revendications, exprimées par leurs slogans comme : « Non au couvre-feu ! » « Négociez avec le gouvernement intérimaire de la République algérienne » « Indépendance pour l’Algérie ! » « Vive le Front de Libération. »
Les forces de l’ordre ont attaqué les manifestants algériens et ont délibérément tué des dizaines d’entre eux dans les rues et les stations de métro, et en ont jeté des dizaines dans la Seine, jusqu’à ce que leurs corps flottent à sa surface, dans une répression contre les manifestations. Le nombre exact de victimes n’est pas connu.
Les historiens et les écrivains qui ont assisté aux événements mentionnent que la police a arrêté environ 12 000 Algériens et les a détenus dans des commissariats de police et dans des camps qu’ils ont établis pour eux au Palais des Sports de Paris et au Palais des Expositions. Ils y ont été soumis à des interrogatoires, des insultes, des coups, des actes de torture et des assassinats.
Quelques témoignages
Dans un précédent témoignage à Al-Jazeera Net, Saïd Baqtach, l’un des manifestants à l’époque, a confirmé que ces manifestations se sont rapidement transformées en massacres, et que « les forces de police françaises ont attaqué les manifestants à coups de matraque et ont tiré à balles réelles, et ont jeté des manifestants dans la Seine. Le lendemain, les corps flottaient à la surface de l’eau. »
La presse a choisi son camp
Said Baqtach a déclaré que des milliers d’Algériens avaient été arrêtés lors de ces manifestations, soulignant que certains d’entre eux étaient morts sous la torture.
Pour sa part, l’historien algérien Hassan Zugheida a déclaré à Al-Jazeera Net que ce qui s’est passé lors des manifestations du 17 octobre est un crime d’État organisé, puni par le droit international et non soumis à la prescription.
Il a révélé que les massacres du 17 octobre ont eu lieu au milieu d’un black-out médiatique, les autorités françaises ayant empêché la presse d’assister aux événements et d’écrire sur le massacre, et ignoré les plaintes des proches des disparus lors des manifestations.
« Ici, on noie les Algériens » : la photo pour mémoire, que L’Humanité n’a publiée que 24 ans après les faits, par crainte d’une énième saisie judiciaire.
Une survivante française du massacre, Monique Hervo, a déclaré dans un précédent témoignage à Al-Jazeera Net qu’elle avait vu de ses propres yeux comment la police avait abattu les Algériens et jeté les corps dans la rivière.
Les historiens britanniques James House et Neil McMaster ont décrit ce à quoi les Algériens ont été soumis le 17 octobre dans leur livre Les Algériens, la terreur d’Etat et la mémoire comme « la répression la plus violente d’une manifestation en Europe occidentale dans l’histoire contemporaine ».
Les responsables algériens confirment que les victimes du 17 octobre vont de trois cents à quatre cents morts, dont des dizaines noyés dans la Seine, ainsi que des disparus.
Fatima Bedar est la plus jeune victime connue de ce massacre. Née en petite Kabylie, cette élève au Collège commercial et industriel féminin à Saint-Denis avait 15 ans lorsqu’elle fut noyée, le 17 octobre 1961, par la police, comme de nombreux Algériens. La jeune collégienne avait de quoi tenir. Son père, Hocine Bedar, rejoint en 1940 le forces françaises et participe à la libération au sein des tirailleurs algériens. A la libération, Hocine Bedar, qui s’installe en Seine-Saint-Denis, fait venir sa famille, avant que la guerre d’Algérie ne le rattrape. Fatima grandit au sein d’une famille de militants nationalistes du FLN. Quand le FLN lance son appel à une manifestation pacifique, elle brave l’interdit parental pour y prendre part. Faisant mine de se rendre au collège, la jeune fille se rend à la manifestation. Elle n’en reviendra jamais. Le 31 octobre 1961, on retrouvera son corps noyé dans la canal de Saint-Denis.
L’historien français Jean-Claude Enaudi affirme dans son livre La bataille de Paris que de 100 à 150 Algériens ont été tués ou disparus de force lors de ces événements, et a accusé la police française dirigée par Papon d’être responsable de leur meurtre délibéré.
Film « Ici on noie les Algériens », réalisé par Yasmina ADI
Reconnaissance française
La France a nié officiellement pendant des années le massacre du 17 octobre, mais le Président François Hollande l’a admis dans un discours en Algérie en décembre 2012, mais sans présenter d’excuses : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » C’était la première reconnaissance officielle de ce massacre par la France.
Les historiens français ont évoqué le massacre, notamment Jean-Luc Enaudi, qui a révélé dans son témoignage, publié le 20 mai 1998 dans le journal Le Monde, qu’en octobre 1961, « un massacre s’est produit à Paris, perpétré par les forces de police sur l’ordre de Maurice Papon ». Ce témoignage a amené Papon, qui a été condamné en 1998 lors de son procès en coopération avec les nazis, à porter plainte contre l’historien en 1998 pour diffamation contre un agent public, mais il a été débouté en 1999 et Enaudi a été acquitté.
Le 17 Octobre 2001, Bertrand Delanoé, maire de Paris, inaugure une Plaque commémorative de cet évènement. Elle est apposée sur le mur du Quai, au Pont Saint Michel, à deux pas de la Préfecture de Police, d’où furent jetés à la Seine tant d’Algériens.
L’ « Association du 17 octobre 1961. Contre l’oubli » a été créée pour perpétuer ce souvenir.
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Cet article est encore plus clair et frappant que le précédent que j’ai posté :
https://bernardlugan.com/2011/10/18/mensonges-et-manipulation-a-propos-de-la-manifestation-fln-du-17-octobre-1961-a-paris/
Mensonges et manipulation à propos de la manifestation FLN du 17 octobre 1961 à Paris
Cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie, par le biais d’une machination particulièrement bien orchestrée, policiers, gendarmes mobiles, CRS et Harkis engagés le 17 octobre 1961 à Paris dans une opération de maintien de l’ordre, sont devenus des agresseurs accusés d’avoir massacré 300 manifestants algériens, d’en avoir jeté des dizaines à la Seine et d’en avoir blessé 2300.
Tous les ans depuis 1991, ceux que le FLN désigne sous le nom de « Frères des Frères », organisent à grand renfort médiatique une cérémonie à la mémoire des « Martyrs Algériens » du 17 octobre 1961. Au mois d’octobre 2000, les « Frères des Frères » ont créé l’ « Association 1961 contre l’oubli ».
Cette année, la commémoration a pris un éclat particulier avec la présence du candidat socialiste aux futures élections présidentielles lequel a lancé une rose rouge à la Seine en mémoire des manifestants qui y auraient été noyés…
Or, contrairement à ce qui est affirmé par des médias dont l’inculture est à l’égal de l’esprit partisan, le 17 octobre 1961, il n’y eut pas de massacre d’Algériens à Paris.
Revenons aux faits. Nous sommes en pleine guerre d’Algérie et le FLN qui cherche à prendre le contrôle de la communauté algérienne vivant en France organise une manifestation surprise et clandestine devant converger vers la Place de la Concorde et l’Elysée afin de montrer sa force et pour peser sur les pourparlers de paix qui ont lieu à Evian.
Assaillis de toutes parts, les 1300 hommes des forces de l’ordre rassemblés en urgence, et non 7000 comme cela est toujours dit, firent preuve d’un grand sang-froid et d’un immense professionnalisme se traduisant par un bilan des pertes « modéré » dans de telles circonstances.
Contre les affirmations des complices du FLN et des auteurs militants, les archives de l’Institut Médico Légal de Paris, la Morgue, sont pleines d’enseignements. Le Graphique des entrées de corps « N.A » (Nord-africains) par jour. Octobre 1961, nous apprend ainsi que du 1° au 30 octobre 1961, 90 corps de « NA » , Nord-africains selon la terminologie officielle de l’époque, sont entrés à l’Institut médico légal, la plupart étant d’ailleurs des victimes du FLN…
Le 17 octobre, alors que se déroulait dans Paris un soi-disant massacre, l’Institut Médico Légal n’a enregistré aucune entrée de corps de « NA ». Et pour cause, le 17 octobre 1961, de 19h30 à 23 heures, une seule victime fut à déplorer dans le périmètre de la manifestation, et ce ne fut pas un Algérien, mais un Français nommé Guy Chevallier, tué vers 21h devant le cinéma REX, crâne fracassé et dont rien ne permet de dire que ce fut par la police. En dehors du périmètre de la manifestation « seuls » 2 morts furent à déplorer, Abdelkader Déroues tué par balle et retrouvé à Puteaux et Lamara Achenoune étranglé gisant dans une camionnette, également à Puteaux.
Certes, nous dit-on, mais les morts ont été déposés à la morgue les jours suivants. Or, et une fois encore, ce n’est pas ce qu’indiquent les archives de l’IML car, entre le 18 et le 21 octobre, seuls 4 cadavres de « NA » (Nord-africains) furent admis à la Morgue :
– le 18 octobre, Achour Belkacem tué par un policier invoquant la légitime défense et Abdelkader Benhamar mort dans un accident de la circulation à Colombes.
– le 20 octobre, Amar Malek tué par balles par un gendarme.
– le 21 octobre Ramdane Mehani, mort dans des circonstances inconnues.
Soit du 17 au 21 octobre, 7 morts, dont deux seulement peuvent être imputés aux forces de police. Nous voilà bien loin des 300 morts avancés par certains… Ces chiffres prennent toute leur signification si nous nous reportons au début du mois d’octobre. Ainsi, entre le 1er et le 3 octobre, 24 corps de « N.A » entrèrent à l’IML, victimes de la guerre inexpiable que le FLN menait contre ses opposants partisans de l’Algérie française ou du MNA de Messali Hadj. Pour mémoire, de janvier 1955 au 1er juillet 1962, les tueurs du FLN assassinèrent en France métropolitaine 6000 Algériens et en blessèrent 9000.
Pour mémoire encore, le 26 mars 1962, devant la Grande Poste de la rue d’Isly à Alger, les forces de l’ordre ne firent pas preuve de la même retenue que le 17 octobre à Paris quand elles ouvrirent directement le feu sur une foule de civils français non armés, faisant entre 70 et 80 morts et 150 blessés. Sur ces victimes, réelles celles-là, la mémoire sélective a jeté le voile de l’oubli.
Bernard Lugan
18/10/2011
[1] Le numéro du mois de novembre 2011 de l’Afrique Réelle reviendra sur cette manifestation et publiera un article du lieutenant-colonel Raymond Montaner, ancien commandant de la Force Auxiliaire (Harkis de Paris) qui fut au cœur de l’évènement et qui démonte dans le détail le montage fait autour du « soi-disant » massacre des Algériens de Paris le 17 octobre 1961.
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Mon autre commentaire n’apparaît, je le reposte ici :
Salutations, merci pour vos articles.
Il me semble indispensable de rétablir les faits plutôt que la version médiatique de cette affaire :
https://bernardlugan.com/2017/10/13/17-octobre-1961-un-massacre-sans-cadavres/
« Comme chaque année à la date anniversaire de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris, communistes et socialistes, amis du FLN et militants « anticolonialistes » (sic), vont commémorer un « massacre » qui aurait été perpétré par la police française. Ils se réuniront ensuite sur le Pont Saint-Michel d’où, toujours selon eux, des dizaines, voire des centaines d’Algériens auraient été précipités dans la Seine.
Le seul problème, mais il est de taille, est que ce « massacre » n’a pas eu lieu… Quant aux noyades, à l’exception de celles pratiquées par le FLN sur les membres du MNA ou sur les Harkis, elles n’ont pas davantage existé…car nous sommes en réalité en présence d’un montage.
Démonstration [1] :
1) Le 18 octobre 1961 au matin, le bilan de la manifestation de la veille parvient à Maurice Legay, directeur général de la police parisienne. Il est de 3 morts. Nous voilà donc loin des dizaines, voire des centaines de morts et de noyés avancés par certains.
2) Or, deux de ces trois morts, à savoir Abdelkader Déroués et Lamara Achenoune n’ont aucun lien avec la « répression » du 17 octobre puisqu’ils ont été tués, non pas à coups de matraque, mais par balle, non pas dans le centre de Paris, mais à Puteaux, donc loin de la manifestation. De plus, le second a été préalablement étranglé….
3) Un mort, un seul, a tout de même été relevé dans le périmètre de la manifestation et il ne s’agit pas d’un Algérien, mais d’un Français « de souche » nommé Guy Chevallier, décédé vers 21h devant le cinéma REX de fractures du crâne. Etait-il un simple passant ou bien un porteur de valises manifestant avec le FLN ? Nous l’ignorons. Fut-il tué lors d’une charge de la police ou bien par les manifestants ou bien par une toute autre cause ? Nous ne le savons pas davantage.
La conclusion qui s’impose à tout esprit doté d’un minimum de réflexion est que la « répression » de la manifestation algérienne du 17 octobre semble n’avoir paradoxalement provoqué aucun mort algérien…
A ces faits, les tenants de la thèse du « massacre » répondent que le vrai bilan de la « répression » policière n’a pu être établi que plusieurs jours plus tard, une fois pris en compte les blessés qui décédèrent ultérieurement, et une fois les cadavres retirés de la Seine. Mais aussi, parce que, terrorisés, les manifestants cachèrent d’abord les corps de leurs camarades.
Trois grandes raisons font que cette argumentation n’est pas recevable :
– Les archives des hôpitaux parisiens ne mentionnent pas une surmortalité particulière de « Nord-Africains » (selon la terminologie de l’époque), durant la période concernée. Même si de nombreux manifestants blessés à coups de matraques y furent pris en charge.
– La police ayant totalement et hermétiquement bouclé le périmètre de la manifestation, l’on voit mal comment des porteurs de cadavres auraient pu passer à travers les barrages.
– Et, in fine, que seraient devenus les cadavres en question ? Ils n’apparaissent en effet pas dans les archives de l’IML, l’Institut médico-légal (la Morgue), où sont transportés les morts relevés sur la voie publique ou repêchés dans la Seine et dans la Marne.
Le « Graphique des entrées de corps « N.A » (Nord-africains) par jour. Octobre 1961 », à l’Institut médico-légal de Paris, pour la période allant du 17 octobre au 21 octobre, nous apprend ainsi que:
– Le 17 octobre, alors que se déroulait dans Paris un prétendu « massacre », l’Institut Médico-Légal n’a enregistré aucune entrée de corps de « NA ».
– Le 18 octobre, deux corps de « NA » furent admis à l’IML. Il s’agissait d’Achour Belkacem, qui avait été tué ce 18 octobre à Colombes, donc le lendemain de la manifestation, par un policier invoquant la légitime défense. Le second était Abdelkader Bennahar relevé lui aussi à Colombes et portant des blessures à la tête avec possibilité, dixit le rapport de police, d’écrasement par un véhicule.
– Les 19 et 20 octobre, l’IML n’a comptabilisé aucune entrée de corps de « NA ».
– Le 21 octobre, soit 5 jours après la manifestation, 1 corps fut déposé à l’IML, celui de Ramdane Mehani décédé vers 22h 30 durant son transfert du commissariat du 13° arrondissement au palais des Sports de la Porte de Versailles. Le registre de l’IML parle de mort naturelle, donc, là encore, sans aucun lien avec la manifestation du 17 octobre.
Conclusion : nous sommes donc en présence d’un « massacre » sans cadavres, ce qui s’explique parce qu’il n’y eut pas de « massacre » !!!
C’est donc un « massacre » imaginaire qui va être commémoré le 17 octobre prochain à l’occasion d’une grande cérémonie culpabilisatrice à laquelle des médias incultes ou partisans vont une fois de plus donner une grande publicité.
Un « massacre » imaginaire fruit d’un montage politique fait à l’époque par le FLN voulant peser psychologiquement sur les négociations en cours avec le gouvernement français. Montage qui fut ensuite orchestré par le parti communiste et plus que complaisamment relayé par les médias…hier comme aujourd’hui.
Pour les historiens du futur ce prétendu « massacre » restera donc comme la fabrication d’un des grands mythes du XX° siècle. A l’image de la manipulation de Katyn, des cadavres de Timisoara en Roumanie, des « couveuses » du Koweit et des « armes de destruction massive » en Irak. Leur principal sujet d’étonnement sera cependant l’insolite caution donnée à un tel mensonge par les plus hautes autorités de l’Etat français sous la présidence de François Hollande…
Bernard Lugan
13/10/2017
[1] La brièveté synthétique de cette mise au point interdisant de développer un argumentaire détaillé, la bibliographie et l’historiographie de ce « massacre » seront faits dans le numéro de novembre 2017 de l’Afrique Réelle que les abonnés recevront le 1er novembre. On pourra également voir à ce sujet le chapitre IX de mon livre : Algérie, l’histoire à l’endroit. Pour le commander, cliquer ici
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le Président Français M.Emmanuel Macron a rendu un hommage aux victimes du massacre du 17/10/1961, une première depuis la fin de la guerre d’Algérie pour un président français, reconnaissant ainsi une « vérité incontestable » » et « des crimes inexcusables ». Il sait bien de quoi il parle.
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ou en audio pour ceux qui préfèrent https://www.youtube.com/watch?v=zv6_FAxvDD4
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L’entièreté de l’argumentaire de M. Lugan sur la question tourne autour des chiffres recensés par l’IML. Aucun mot sur le préfet de police dont la plainte de diffamation a été refusée (parce qu’elle n’est justement pas de la diffamation), rien sur les témoins ayant assisté au massacre (sûrement tous des menteurs), rien sur les multiples arrestations de personnes qui ne seront jamais revues (surement égarés dans Paris), rien sur les cadavres de la Seine dont il doute encore qu’ils aient existé parce qu’il y aurait eu des barrages des forces de l’ordre et que personne ne pouvait porter les cadavres (et les forces de l’ordre alors, il vont s’amuser à se gêner les uns les autres pendant que certains se débarrassent des preuves?). Dans le même style de saut périlleux mental, il n’y a aucun prisonnier à Guantanamo parce que la morgue locale ne recense aucun corps de moyen oriental c’est bien ça? Il ne pourrait pas y avoir une arnaque sur les recensements de corps en amont par exemple ou bien que l’absence de corps ne témoigne pas d’une absence de massacre mais bel et bien d’un étouffement de la vérité par dissimulation des preuves?
M. Lugan est un idéologue chargé de revoir l’histoire à la faveur du français coûte que coûte. Il n’en a rien à faire de ce qui s’est réellement passé, il n’en a rien à faire des autres peuples qui ont souffert de l’arrogance et de la voracité française beaucoup plus proche de celle de la perfide Albion. Lui veut juste dédouaner la France des crimes qu’elle a commis, par une révision habile de l’Histoire, pour pousser le français à être fier de répéter un carnage pour lequel il trouvera toujours une justification. Et tout sa démarche tient systématiquement sur un seul et unique point que jamais quelqu’un qui lui prête oreille ne pense à remettre en cause : la raison de l’interventionnisme colonial se justifie par l’exploitation de territoire, de richesses et de ressources de peuples qui n’auraient soi-disant jamais pu s’en servir et ne peut que passer par une subjugation forcée et violente desdits peuples qui, malgré leurs défauts, auront toujours assez de jugeotte pour ne jamais accepter une telle agression. En d’autres termes, M. Lugan prône la loi du plus fort, mais tant que le blanc est au sommet de la chaîne. Son intention est claire en examinant ses réponses sur des simples questions de démographie : les africains qui font des enfants c’est mal. Pourquoi donc, si ce n’est parce que la force du blanc est tellement illusoire que l’acte biologique le plus banal met en branle sa supériorité ?
L’ironie du sort, ou plutôt la colère divine, se manifeste sous cette même forme d’oppression, mais c’est dorénavant la France qui est subjuguée et parasitée à sa tête, non pas uniquement par la fameuse communauté qui la noyaute, mais par des goys bel et bien blancs qui usent d’un appétit tout aussi vorace que jadis, mais cette fois-ci tourné à l’encontre du pays. Les mêmes qui, en d’autres circonstances, s’étaient ravis d’une partition inique de l’Afrique lors de la conférence de Berlin et se frottaient les mains à l’idée d’exploiter un continent entier. Les français livrent les leurs en esclavage: vous comprenez à quel point M. Lugan est aveugle de critiquer l’africain de le faire alors qu’il constate ses pairs se livrer à la même stupidité, sous prétexte que l’esclavage-dette est beaucoup plus « propre » en France, même si beaucoup plus violent et pernicieux ?
Lorsque vous comprendrez que le but d’une civilisation est aux antipodes de la création de sociopathes fiers de mettre à feu et à sang des continents entiers pour lustrer leur ego et s’en mettre plein le bide, vous aurez le recul nécessaire pour comprendre pourquoi la France coule, pourquoi son peuple déserte la foi, pourquoi les vertueux n’existent plus parmi les vôtres, pourquoi personne ne regrettera votre disparition, et pourquoi le redressement d’un pays commence par les valeurs religieuses portées par son peuple, cette même morale que les français n’hésitent toujours pas aujourd’hui à troquer à vil prix pour renier une Histoire dont ils feraient mieux de tirer des enseignements avisés, plutôt que de vouloir s’acharner à se remettre dans un narratif de peuple supérieur en dépit des preuves accablantes qui font dire le contraire.
Réfléchissez bien: ça n’est pas un hasard si le peuple le plus perfide, parasitaire, avare et vorace qui ait existé ait trouvé en France son terrain de jeu le plus prolifique et le plus accueillant en Europe, alors que celui-ci vient du Proche-Orient. Remettez-vous en question et descendez de vos grands joujoux technologiques pour apprécier à sa juste mesure le néant moral et spirituel de votre peuple au delà des apparences que vous maintenez sans cesse, ou pensez-vous peut-être vous sauver vous-mêmes du châtiment divin qui vous accable?
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C’est à moi que vous posez vos questions ? Parce que je ne me sens pas du tout visé. Il y a un sujet très clair, avec une question très claire, vos autres considérations sont hors sujet (bien que je vous rejoigne sur nombre de constats).
Les témoins ne font pas l’histoire, comme à propos de ce peuple qui parasite la France dont vous parlez, on voit bien où mène les témoins sans cadavres… à des fabulations.
Vous me parlez de M. Lugan en long, en large et en travers mais ça n’est pas la question. Ni ses intentions, ni qui il est. Le sujet débattu c’est la véracité du massacre. Point. Peut importe ses intentions. C’est vrai ou c’est faux, sinon vous raisonnez comme Les Décodeurs : c’est machin qui l’a dit et machin est complotiste/antisémite donc ce qu’il dit ne peut pas être écouté (même si c’est vrai).
Si votre ennemi mortel dit quelque chose de vrai, c’est vrai. Si votre meilleur ami dit quelque chose de faux, c’est faux.
Votre colère semble immense quand je vous lis. L’on déteste le plus chez l’autre les défauts que nous avons en nous même. Et pour ne pas me redire ce que vous avez déjà écrit : je suis d’accord avec la plupart des constats que vous avez émis.
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@clémenthusiasm
J’ai élucidé en quelques lignes les fondations bancales du raisonnement et de la démarche de M. Lugan, qui ne se base que sur un seul élément discutable contre plusieurs éléments de nature différente, venant de sources différentes, et vérifiables indépendamment d’une ingérence ou d’une volonté de dissimulation étatique, ou même d’une victimisation de l’autre parti. Votre parenthèse sur l’inutilité historique du témoignage est factuellement fausse: si les gens mentent ou oublient, il y aura toujours une preuve qui subsistera et qui contredira leurs faits. Si les faits et les preuves sont falsifiés, il est nécessaire d’avoir des gens qui témoignent de ces falsifications. Celà du fait des propriétés fondamentales à la fois du mensonge qui nécessite un entretien perpétuel pour se maintenir en place, et de la vérité qui au contraire subsiste d’elle-même. Qui cherche, trouve.
Que je puisse résumer le problème de sa démarche en trois lignes est en soi beaucoup plus problématique pour un historien qui fait correctement son travail, et que vous me ressassiez le « mais ou sont les corps » alors que j’ai très bien fourni une explication possible et crédible de leur disparition me laisse aussi pantois. Prenez en exemple Jürgen Graf et son livre, vous verrez ce qu’est le travail d’un historien et le nombre fulgurant de contradictions que l’on décèle dans un narratif qui ne tient pas la route. Qu’il ne juge pas nécessaire de justifier outre mesure son point de vue et n’apporte pas des preuves allant dans son sens concernant son explication de l’absence des corps est une faute qu’un historien ne se permet pas de faire, et encore une fois, est le chaînon manquant sur lequel est censé reposer son narratif bidon. Et bien évidemment, très souvent par dogmatisme, il y en aura toujours pour remplir les trous cognitifs…
Une fois ceci bien compris, mes considérations ne sont absolument pas hors sujet: M. Lugan ne peut pas être invoqué comme autorité faisant foi sur l’Histoire puisqu’il n’est pas historien par sa démarche, mais idéologue avec un but et une idéologie très bien définies.
Lorsqu’on comprend que la vérité ne peut pas émaner d’une intention mauvaise, on a déjà fait la moitié du travail, encore faut-il comprendre que l’intention détermine fondamentalement la ligne directrice d’un raisonnement humain. Si vous êtes intéressés par la vérité, vous faites fi de considérations raciales, par exemple.
Du reste, vous en faites ce que vous voulez. Me concernant, je sais très bien quoi faire de votre puéril « c’est c’ui qui dit qui y est »: à vous entendre, on pourrait conclure que les prophètes cumulent tous les défauts de l’homme, eux qui n’ont eu de cesse de dénoncer le péché mais non le pécheur. Commencez donc par réfléchir autrement que par des proverbes dénués de sagesse.
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Merci pour votre argumentaire, nous aurions beaucoup en commun et à partager.
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L’histoire de la France coloniale regorge de massacres, de crimes et de persécution à l’encontre du peuple algérien et ce, de 1830 à 1962. 132 ans de répression ! Des enfumades du Dahra au code de l’indigènat, des déportations à l’évangélisation par la force(1), le peuple algérien a subi, parmi les peuples du monde, les pires atrocités inimaginables qui ont laissé des traces indélébiles dans la mémoire collective algérienne .
(1) Mgr Dupuch voulait christianiser par toutes les méthodes possibles, notamment par la force et surtout par la corruption« .( P.Lesourd. L’œuvre civilisatrice des Pères Blancs. Edit.X. p.119. 1931)
Cardinal Lavigerie : « Il faut relever ce peuple, il faut cesser de le parquer dans son Coran, comme on l’a fait trop longtemps, par tous les moyens possibles, il faut lui inspirer, dans ses enfants du moins, d’autres sentiments, d’autres principes, il faut que la France lui donne, je me trompe, lui laisse donner l’Evangile, ou qu’elle le chasse dans les déserts, loin du monde civilisé… Hors de là , tout sera un palliatif insuffisant et impuissant « . (C. Lavigerie : Lettre pastorale du 6 avril 1868). »
En ce 17 octobre 2020, il est utile pour l’histoire de rappeler l’un des événements tragiques qui a eu lieu à Paris, celui de la répression du 17/10/1961 de la manifestation pacifique des immigrés algériens pour l’indépendance de leur pays, répression qui a fait plus de 200 morts et plus de 400 disparus, crime innommable qui s’ajoute à la longue liste des crimes perpétrés par la France coloniale.
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Et le 8 mai 1945 à Sétif , l’armée et la police française lançaient des fleurs au manifestants, Soyez Tous Maudit ! Amen
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La France est un kibboutz gaulois où les goyims doivent servir les « élus », Oy Veyyyy, The Goym Must Know 🤩
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A un moment donné faudrait passer à autre chose recasé le passé ne fait pas avancer les choses, c est triste, c’est grave, c est abominable mais avançons et améliorons ce beau et grand pays au multiple atout. Trop de skizofrene se bouscule pour se poser et miser sur la France et oublie momentanément ses aureurs… au lieu de relever les manches et charboner pour le pays de leurs vaillants ancêtres qui lui en a rudement besoin
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Tout ce que l’Algérie demande, c’est la reconnaissance officielle des crimes d’État que la France a commis durant son occupation. Puis, on tourne la page.
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Je comprends mais presque 70 ans plus tard de chichi sur le sujet et rien n avance, laissons ça entre les mains du très haut la ou se trouve la Justice impartiale. Au Algérien de se retrousser les manches et relever le pays au niveau qu il mérite, pour les vaillants combattants tombé martyr, pour les futurs générations et peut-être un peu pour nous . Je pense que c est la meilleure réponse a envoyer au monde .
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Il est plus difficile, en France, de parler du massacre du 17/10/1962 que de nous emmerder (je le dis clairement) avec un certain 11/09/2001 qui ne nous concerne que de loin. Personnellement, le seul 11/09 que je reconnaisse est celui de 1973, avec l’assassinat de Salvador Allende par le pouvoir US via un coup d’état.
Pareil avec une certaine Shoah qu’on nous rabâche à tour de bras en « oubliant », froidement, les crimes perpétrés par certains responsables juifs en ex URSS (Guenrikh Iagoda – un des plus grands meurtriers du XXe siècle – , Lazare Kaganovitch – pour l’Holodomor- , pour ne citer que les pires ou plus connus des exécutants des basses œuvres de Staline).
Certains pays ne se gênent pas à massacrer à tour de bras en toute impunité et se demandent, ensuite, pourquoi on leur en veut !
La « Grande Amérique » est championne dans ce domaine et, ce, depuis sa création. Les Amérindiens en ont payé le prix fort puis d’autres pays.
Une certaine religion – ou plutôt ethnie – , a le droit d’être à la fois victime et responsables des pires crimes contre l’humanité, au XXe siècle, sans que l’on ait le droit de le dire ouvertement, surtout en France, pays complètement miné et « occupé » par le sionisme (lire « le Printemps des Sayanim » de Jacob Cohen) et dont la quasi totalité des politiques prête allègrement allégeance.
On a fusillé des gens moins collabos qu’eux à la Libération…
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