Communiqué conjoint des factions de la Résistance palestinienne

Le 16 novembre 2025

Source : Resistance News Network

Traduction : lecridespeuples.substack.com

Note : Le 12 septembre 2025, lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies, l’Algérie a voté en faveur de la Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États. Initiée par la France et l’Arabie Saoudite, cette initiative condamnait les attaques du 7 octobre (« Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils. »), reprenait la dichotomie « otages » (israéliens) vs « prisonniers » (palestiniens) et appelait le Hamas à déposer les armes et à se retirer du pouvoir (« Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un État de Palestine souverain et indépendant. »).

La résolution a été adoptée par 142 voix pour, 10 contre et 12 abstentions, et la France s’en est félicitée dans des termes explicites : « Pour la première fois, un texte adopté par l’ONU condamne les attaques du 7 octobre 2023 commises par le Hamas et appelle à son désarmement ainsi qu’à son exclusion de la gouvernance de Gaza. » (dans le bras-de-fer qui oppose la France et l’Algérie, Paris pourrait presque se vanter d’avoir obtenu d’Alger une condamnation implicite du 1er novembre 1954). L’Algérie avait justifié son vote (voir ici à partir de 1h12mn25s) par l’urgence de la situation et l’objectif de l’établissement d’un Etat palestinien, et exprimé des réserves, affirmant qu’elle ne soutenait pas la totalité du texte et rejetait toute équivalence fallacieuse entre occupant et occupé, mais n’en a pas moins voté en faveur de la résolution, sans affirmer explicitement le droit du peuple palestinien à la Résistance armée, ce qui est pour le moins décevant, pour ne pas dire honteux : des pays comme l’Iran, l’Irak, la Tunisie ou le Venezuela n’avaient pas pris part au vote, voir l’image ci-dessous.

La Résistance palestinienne appelle l’Algérie, qui siège en tant que membre non permanent au Conseil de Sécurité jusqu’au 31 décembre 2025, a rester fidèle au glorieux héritage de la guerre d’indépendance contre le colonialisme français, et à son histoire de solidarité avec les peuples luttant pour leur autodétermination et leur dignité, la Palestine en premier lieu. 

Le vote sur le projet de résolution des Etats-Unis mentionné ci-dessous aura lieu le 17 novembre, et son résultat sera annoncé sur cette page, ci-dessous, après le communiqué du Hamas.

Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

Les factions de la résistance palestinienne à Gaza suivent de près les efforts actuellement déployés au sein des Nations unies pour faire adopter le projet de résolution américain portant sur le déploiement de forces internationales à Gaza. Sous divers intitulés, cette résolution constitue en pratique une nouvelle tentative d’imposer à notre terre et à notre peuple une autre forme d’occupation, et de légitimer une tutelle étrangère sur l’avenir de notre cause nationale.

Face à cette évolution dangereuse, nous, les factions de la Résistance palestinienne, adressons un appel sincère et fraternel à la République algérienne démocratique et populaire, à son gouvernement et à son peuple, afin qu’ils demeurent fidèles à leurs positions de principe en faveur de la Palestine et qu’ils maintiennent leur rejet catégorique de tout projet visant l’identité de Gaza et le droit de notre peuple à l’autodétermination.

La position historique de l’Algérie, qui n’a jamais abandonné la Palestine, représente pour notre peuple le véritable espoir face à ce projet cherchant à imposer une nouvelle occupation sous couvert international. Le peuple palestinien considère l’Algérie comme l’expression authentique de la position arabe populaire libre, capable de dire la vérité malgré les pressions et les diktats.

Nous affirmons que toute intervention étrangère à Gaza, quelle que soit son appellation, constitue une violation de notre souveraineté nationale et perpétue les souffrances de notre peuple. La seule voie vers la sécurité et la stabilité réside dans la fin de l’occupation, la levée du siège et le respect de la volonté de notre peuple ainsi que de ses droits inaliénables.

Les factions de la Résistance palestinienne, tout en exprimant leur pleine confiance dans la position fraternelle de l’Algérie, appellent toutes les nations arabes et islamiques, ainsi que l’ensemble des peuples libres du monde, à s’opposer à cette résolution, à rejeter toute forme de tutelle ou d’ingérence étrangère et à défendre le droit de Gaza à la liberté, à la dignité et à l’indépendance.

Gloire aux peuples libres… et liberté pour la Palestine.

Dimanche 25 Jumada Al-Awwal 1447 de l’Hégire, correspondant au 16 novembre 2025

MISE A JOUR : L’Algérie a voté POUR la résolution américaine, tressant des lauriers à Donald Trump et se cachant derrière la position arabe commune. Ecoeurant. La Russie et la Chine seules se sont abstenues. La résolution 2803 a donc été adoptée avec 13 voix pour et 2 abstentions. 

Voici la réaction du Hamas :

En réponse à l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies du projet de résolution américain concernant Gaza, le Mouvement de résistance islamique (Hamas) déclare que la décision du Conseil de sécurité ne répond ni aux aspirations ni aux droits politiques et humanitaires de notre peuple palestinien, en particulier dans la bande de Gaza.

Cette décision isole la bande de Gaza du reste du territoire palestinien et cherche à imposer de nouvelles réalités en rupture avec les constantes de notre peuple et ses droits nationaux légitimes.

Elle instaure un mécanisme de tutelle internationale sur la bande de Gaza, que notre peuple, nos forces et nos factions rejettent.

L’armement de la résistance est indissociable de la présence de l’occupation, et résister à cette occupation par tous les moyens constitue un droit légitime garanti par les lois et les chartes internationales.

Toute force internationale doit être déployée à la frontière afin de séparer les forces et de surveiller le cessez-le-feu, et elle doit être placée sous la supervision des Nations unies.

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