Traduction : sayed7asan.blogspot.fr
Transcription :
O mes frères et sœurs, je vous félicite en ce jour, le jour de votre victoire historique et divine que Dieu, dans sa bonté, vous a octroyée, ainsi qu’au Liban, aux peuples de notre région et à la Communauté (arabo-musulmane), enregistrant ainsi une victoire écrasante qui a bouleversé beaucoup d’équations.
Pour commencer, j’adresse mes remerciements à Dieu le Très-Haut, qui nous a protégés, soutenus et accordé la victoire, déversant sur nous Ses Bienfaits qu’il est impossible de compter et de dénombrer. Et je remercie et salue tous ceux qui ont façonné cette victoire et ont participé (d’une manière ou d’une autre) à la façonner et à l’obtenir, qu’il s’agisse des hommes de la Résistance, de l’armée et des forces sécuritaires, des différentes factions de la Résistance, des martyrs, des blessés, des prisonniers et de leurs familles, des réfugiés, des endurants, des patients et de tous ceux qui ont fait des sacrifices, des Présidents actuels et passés, des dirigeants religieux, politiques, militaires et sécuritaires, des partis, des forces, des mouvements, des comités, des organisations, des médias, de toutes les braves gens du Liban et de tout le monde arabo-islamique, et partout dans le monde. Et des remerciements particuliers doivent être adressés à ceux qui se sont fermement tenus à nos côtés durant cette guerre, à savoir la République Islamique d’Iran et la République Arabe Syrienne pour leur position historique à nos côtés.
O mes frères et sœurs… J’ai lu les remerciements rapidement, et par la grâce de Dieu, les intitulés seront inclusifs [de tous ceux qui ont contribué à la victoire], afin que je ne sois pas contraint de les mentionner (un par un) dans le détail.
Nous célébrons aujourd’hui cet anniversaire (de la victoire de 2006) qui nous est cher. Cela fait maintenant douze ans que nous avons remporté cette victoire, et nous insistons sur l’importance de la célébration de cette occasion. De même, si Dieu le veut, nous célèbrerons dans quelques jours, dans la ville de Hermel, le premier anniversaire de la deuxième Libération (du Liban) –nous devons également rester attachés à la célébration de cette date– face au terrorisme et aux groupes takfiris.
Si nous insistons sur l’importance de cette célébration, c’est pour souligner l’importance de l’exploit accompli, honorer ceux qui ont façonné cet exploit –les combattants, les martyrs, tous ceux qui ont fait des sacrifices et leurs dirigeants, le peuple honorable, loyal et sincère–, c’est pour enraciner cette victoire dans les sentiments, dans la culture et dans la conscience (collective), pour ouvrir l’horizon et redonner un nouvel espoir face aux vagues de désespoir et d’humiliation, face à l’inhibition des volontés et aux appels à la reddition, pour en tirer les enseignements et les leçons et pour consolider nos points de force.
Aujourd’hui… Puisque je m’exprime aujourd’hui et que je vais prononcer un autre discours dans quelques jours (consacré à la Libération de 2017 face aux terroristes), je vais évoquer la guerre de 2006 et la situation régionale ensemble comme un seul point, avec une partie que je complèterai dans mon prochain discours à Hermel, et je dirai deux mots sur la situation interne (au Liban), que je complèterai également dans mon discours à Hermel.
Si nous revenons à 2006, tout le monde se souvient que les objectifs de la guerre étaient de réaliser le projet américain d’alors, qui était dirigé par George Bush et son administration, après qu’ils aient occupé l’Afghanistan et l’Irak et soient arrivés aux frontières de la Syrie et de la République Islamique (d’Iran). Il y avait un grand projet dans la région, pour lequel des objectifs ont été fixés. La guerre de 2006 était fondamentale dans ce projet. Et lorsqu’elle a échoué, ce projet s’est effondré avec elle. Bien sûr, après coup, ils ont refait de nouvelles études et fait de nouveaux calculs minutieux, et se sont engagés dans un nouveau plan. Il y avait donc un plan pour le projet américain d’hégémonie visant à consacrer Israël comme un élément fondamental, dirigeant et axial dans le (projet de) Nouveau Moyen-Orient. Ce plan s’est effondré lorsque nous sommes sortis victorieux de la guerre de 2006, et que la Résistance à Gaza a été victorieuse, que la Syrie et l’Iran ont résisté (avec succès), et ils ont alors élaboré un nouveau plan, celui que nous avons combattu durant ces dernières années et jusqu’à ce jour.
Revenons-en au plan de 2006. Nous ne faisons pas là une analyse journalistique, nous parlons de choses que nous avons vécues et qui nous ont été exigées. Pour rappel, l’objectif de cette guerre était d’en finir avec la Résistance, de l’annihiler, soit militairement, soit en lui imposant une reddition, et c’est ce qui a été exigé de nous durant les premiers jours de la guerre : « Déposez vos armes, toutes vos armes, pour que la guerre cesse. » Mais il ne s’agissait pas seulement de déposer les armes. « Acceptez des forces multinationales… » Non pas des forces internationales, non pas des forces dépendant des Nations Unies, mais des forces dépendant directement de l’administration américaine, comme celles qui ont occupé l’Irak en 2003.
« Acceptez des forces multinationales à la frontière du Liban avec la Palestine (occupée), des forces multinationales à la frontière du Liban avec la Syrie, et des forces multinationales à l’aéroport et au port de Beyrouth. En somme, acceptez une nouvelle occupation qui sera désignée comme les forces multinationales, et livrez-nous les deux (soldats israéliens) prisonniers sans condition et sans contrepartie. » Si le Liban était tombé, il était prévu de poursuivre le projet la même année en Syrie, en 2006, ainsi que contre la Résistance palestinienne à Gaza. Mais la résistance (victorieuse) du Liban a repoussé la guerre contre Gaza de deux ans. Et il était prévu d’assiéger l’Iran pour l’isoler puis le frapper et de mettre ainsi fin à cet Axe (de la Résistance), et ce pour toujours. Tel était (le plan en) 2006.La résistance (victorieuse) du Liban a fait effondrer ces objectifs et ce plan, et a repoussé la réalisation des aspirations des Etats-Unis et d’Israël dans notre région de plusieurs années, nous faisant entrer dans une nouvelle bataille, et a causé des développements très importants : elle n’a pas seulement fait échouer les objectifs (de l’ennemi), mais elle a suscité des développements très importants. Elle a augmenté la puissance de la Résistance au Liban, à Gaza, en Palestine, en Syrie, en Iran, en Irak et dans (toute) la région. Cette victoire a eu lieu, et personne ne nous l’a (gracieusement) offerte : ce n’est ni le Conseil de Sécurité, ni l’ONU, ni l’Organisation de la coopération islamique, ni la Ligue Arabe, ni les régimes arabes qui l’ont façonnée, mais c’était un bienfait de Dieu le Très-Haut et l’Exalté et des sacrifices de notre peuple, de sa patience, de sa résistance (victorieuse) et du fait qu’il soit resté sur ses terres et y soit revenu (très promptement, dès le cessez-le-feu), du sang de ses martyrs, du courage de ses moudjahidines et de ses combattants, et de la persistance de la position politique. Nous sommes donc arrivés à une nouvelle étape.
Je ne vais pas parler (plus longuement) de 2006, et je passe maintenant à la situation actuelle. Eh bien, aujourd’hui, durant « sept années terribles » (cf. Coran, 12, 48), ils ont fait entrer la région dans la guerre, et même dans plusieurs guerres, qui visent toutes à réaliser les mêmes objectifs précédemment énoncés. Et leur axe est Israël, leur objectif est Israël et le renforcement et l’enracinement d’Israël (dans la région), et sa consécration comme le maître (incontesté) de cette région. C’est pourquoi je vais me permettre de parler (longuement) de la situation de la région par rapport à Israël. C’est-à-dire où est-ce qu’ils en sont aujourd’hui, et où est-ce que nous en sommes. Et tant pis si cela prend un peu de temps, car nous menons une bataille pour la (prise de) conscience, pour la volonté, pour l’espoir : aujourd’hui, ce sont les véritable titres de la bataille menée durant les dernières années, durant ces années et durant les années à venir. Nous allons donc envisager le Liban à l’aune du combat contre Israël, de même que la Syrie, la Palestine, Gaza, (toute) la région, car tout ce qui s’est passé visait à favoriser Israël et à servir ses intérêts.
Je ne vais pas parler de la situation il y a sept ans (début de la guerre en Syrie), mais de là où nous en sommes après ces sept années, également sept années de persévérance (victorieuse), de résistance, d’endurance, de sacrifices et de sang versé (pour notre cause). Où en est leur projet, où en sont-ils, et où en sommes-nous, quelles sont la position et la situation de l’Axe de la Résistance ? […]