J’ai deux mots à dire sur les pays. Premièrement, l’Iran. Depuis le premier jour de la victoire de la Révolution Islamique en Iran, celle-ci a annoncé une position résolue, radicale et décisive sur la question israélo-palestinienne (« Israël est une tumeur cancéreuse qui doit disparaître »), et elle paie le prix de cette position. Et je tiens à vous dire en toute simplicité que la République Islamique d’Iran n’aurait jamais subi toute cette hostilité des Etats-Unis, d’Israël et du Golfe si l’Imam Khomeini avait déclaré dès le premier jour « Nous, en Iran, venons d’en finir avec un régime tyrannique, nous avons de la pauvreté dans nos contrées, des nécessiteux, de la faim, du sous-développement, du chômage, etc. Que nous importe la Palestine ? » Il n’était pas nécessaire qu’il reconnaisse Israël, il suffisait qu’il dise qu’il ne se préoccupait pas de la Palestine, que c’était une cause qui ne les concernait ni de près ni de loin, et l’Imam Khomeini et l’Iran n’auraient jamais subi cette hostilité, cette collusion et ces complots énormes. Mais la République Islamique, avec l’Imam Khomeini, l’Imam Khamenei et son noble peuple, confirme depuis 39 ans sa position résolue, radicale et décisive, de l’ordre du dogme (religieux), aux côtés de la Palestine et du peuple palestinien, et sa position absolue en ce qui concerne Israël et l’existence d’Israël (entité illégitime vouée à la disparition). Et elle subit les conséquences de cette position. Il est naturel, ô mes frères et sœurs, que tous ceux qui s’opposent à l’Iran se retrouvent alliés d’Israël. Excusez-moi (de souligner cette vérité), mais c’est une équation naturelle. L’hostilité à l’Iran mène à embrasser Israël, et c’est un service rendu à Israël.
Aujourd’hui également, nos peuples arabes et islamiques sont concernés par le fait de permettre aux Etats-Unis, à Israël et à certains de leurs instruments dans la région de transformer l’Iran en ennemi. Il faut qu’Israël reste l’ennemi, que la Palestine reste la cause, et que l’Iran soit considéré comme le soutien fondamental, puissant, sincère et véridique. Et c’est ce qu’a exprimé Son Eminence l’Imam Khamenei dans son dernier discours, et ce malgré toutes les intimidations et menaces de Trump, leur retrait de l’accord sur le nucléaire, les sanctions américaines. Et le Secrétaire d’Etat américain déclare que l’Iran va faire face à des sanctions sans précédent dans l’Histoire. Mais ces sanctions et ces menaces ont-elles entrainé la moindre hésitation dans la position de Son Eminence l’Imam dirigeant Sayed (Khamenei), des responsables, du régime ou du peuple iranien ? En aucun cas. Les manifestations d’aujourd’hui dans les rues iraniennes le confirment.
Et à tous ceux qui, comme cela s’est produit il y a quelques mois, misent sur la chute du régime islamique en Iran qui causerait un bouleversement considérable de la donne stratégique, je leur déclare que leurs espérances sont des illusions, des mirages. Ces gens-là ne suivent pas les médias iraniens. Je veux leur en donner une preuve, puisque la dernière Nuit du Destin en Iran était hier. S’ils avaient pris un peu de temps, ou s’ils avaient demandé à leurs médias de leur rassembler des photos de la Nuit du Destin en Iran hier, à Machhad, à Qom, à Téhéran, dans les autres villes, (ils auraient vu la ferveur) de ce peuple, qui jeûne durant toute la journée, et qui veille toute la nuit jusqu’à l’aube, trois nuits durant, et qui lit (longuement). Et écoutez-moi bien, écoutez-moi bien, il lit le Coran en langue arabe, alors que nous les Arabes, nous ne lisons que très peu le Coran. Il lit des (longues) invocations durant des heures, en langue arabe. On le voit à la télévision. Il lit des invocations durant des heures, en langue arabe ! Et le père, la mère, les enfants et les petits-enfants (toute la famille, toutes les générations) viennent (dans les mosquées) pour ces occasions. Un tel peuple peut-il délaisser sa religion ? Peut-il délaisser son Islam ? Peut-il délaisser son Imam ? Peut-il délaisser son régime islamique qu’il a lui-même instauré par le sang de centaines de milliers de martyrs (durant la Révolution et la guerre Iran-Irak) ? Dans quel monde illusoire vivez-vous ? Sur quels mirages fondez-vous vos espoirs ? Cet Iran qui, malgré tout le blocus qui lui a été imposé, est devenu de plus en plus puissant, présent et actif, tant à l’intérieur que dans la région. Même si des gens ont pu manifester ici ou là (en Iran) à cause de tel prétexte ou de tel problème, tout a été réglé et cela ne mènera à rien (ce n’est nullement un soulèvement contre le régime).
Je déclare donc à la Palestine, en premier lieu, et à tous les mouvements de Résistance au sein de l’Axe de la Résistance, ainsi qu’aux (différentes) générations de notre Communauté (musulmane), de notre Axe : ce grand pays régional (qu’est l’Iran) est puissant, influent (et se tient de manière) résolue et décisive (à vos côtés).
Deuxièmement, le bouleversement qui a eu lieu en Irak durant les dernières années (constitue un autre point de force pour la Résistance). En 2016-2017, l’Irak était en grand danger, sous la menace de Daech, Daech qu’ont créé les Etats-Unis, Israël, l’Arabie Saoudite et la pensée wahhabite. Mais les Irakiens l’ont vaincu, et aujourd’hui, en ce Jour d’Al-Quds 2018, des manifestations armées et des parades militaires ont lieu à Bagdad pour la journée Internationale d’Al-Quds, organisées par ceux qui ont participé à la lutte victorieuse contre Daech. Le peuple irakien élit ses députés, et nous connaissons les choix de ce peuple. La position des autorités religieuses de la ville sainte de Najaf au sujet d’Al-Quds et de la Palestine est très ancienne, remontant bien avant 1948, intangible, jusqu’à l’Imam Sayed Mohsein al-Hakim, que Dieu lui fasse miséricorde, jusqu’à l’Imam Sayed Al-Khui, que Dieu lui fasse miséricorde, jusqu’aux autorités actuelles très actives (dans leur soutien à la Résistance). C’est là une position historique bien connue et suivie par toutes (les autorités successives). Les forces politiques en Irak, le peuple irakien (sont également sur cette même ligne de Résistance). Je ne veux pas faire endosser de position officielle au gouvernement irakien, mais je connais bien, grâce à mes informations, à mes contacts et à mes rencontres, la véritable position de ces gens-là, et je sais où ils seront quand la grande bataille (contre Israël) sera déclenchée dans cette région. Je reviendrai sur ce point en conclusion. Ce grand bouleversement en Irak est favorable à l’Axe de la Résistance et aux forces armées de la Résistance. L’Irak, que les Etats-Unis voulaient voir occupé et soumis, ne l’a pas été et ne le sera jamais.
(En ce qui concerne) la Syrie, le pays essentiel de l’Axe de la Résistance… Patientez encore quelques minutes
pour Al-Quds (et écoutez mon discours). La Syrie, le pays central de l’Axe de la Résistance, a été soumis durant ces dernières années à de grandes épreuves, à une guerre totale, mondiale, ce pays qui appartient à cet Axe (par excellence). Des sommes d’argent illimitées y ont été déversées de toutes parts, de même que tous les types d’armes et tous les moyens, et toutes les lignes rouges ont été franchies. Aujourd’hui, nous sommes en 2018, et par la Grâce de Dieu le Très-Noble et le Tout-Puissant, la plus grande et la plus importante partie de la Syrie a retrouvé la paix et la sécurité, et l’Etat y a restauré son contrôle et sa présence, (y compris) à Damas et dans la banlieue de Damas. Et il est clair que l’Axe ennemi cherche aujourd’hui (désespérément) à réaliser ne serait-ce que quelques (semblants de) gains. Laissez-moi (vous l’expliquer) seulement pour ce qui concerne Israël.Permettez-moi encore (de m’exprimer) quelques minutes. Maintenant, ils ont intitulé la bataille (
‘Faire sortir l’Iran et le Hezbollah de Syrie’). Au lieu de reconnaître sa défaite en Syrie, et de reconnaître que ses espoirs en Syrie, basés sur les organisations terroristes takfiries, se sont effondrés, (ces groupes) qu’Israël a soutenus médiatiquement, par l’assistance (directe), par ses (frappes) aériennes, en leur fournissant des armes, des munitions, et tout (ce qu’il pouvait leur fournir). Absolument tout. Au lieu de déclarer son échec et sa défaite en Syrie, et (de reconnaître) le fait que cet Etat va se maintenir, ainsi que ce Président et cette armée, que les organisations qu’il a soutenues durant ces dernières années sont sur le point de disparaître, Israël veut falsifier la signification (réelle) de la bataille, et à présent, Netanyahou, Lieberman et d’autres discourent nuit et jour (en prétendant) que la bataille en Syrie vise à faire sortir l’Iran et le Hezbollah de la Syrie. Nous acceptons cette bataille. Nous l’acceptons. Mais avant de tourner la page et d’ouvrir ce nouveau chapitre, reconnaissez donc, ô sionistes, que vous avez été vaincus en Syrie, que vous avez échoué à faire tomber le pilier du camp de la Résistance dans la région, que vos espoirs dans les groupes terroristes ont été éparpillés aux quatre vents. Reconnaissez cela, et nous pourrons ouvrir une nouvelle page pour la (prétendue) bataille que vous avez intitulée ‘Faire sortir l’Iran et le Hezbollah de la Syrie’. Et certains pays du Golfe considèrent également cette bataille comme la leur aujourd’hui, et recherchent à réaliser ce nouvel accomplissement, se figurant que la Russie va coopérer avec eux pour faire sortir l’Iran et le Hezbollah de Syrie. Et ils fondent de grands espoirs et (se font) une joie (à cette perspective), et ils sont prêts à célébrer leur victoire.En ce qui concerne le Hezbollah, ô mes frères et sœurs, lorsque nous sommes allés en Syrie, nous y sommes allés pour deux raisons, ou plutôt pour une raison qui a deux aspects. Le premier aspect est notre vision, notre compréhension et notre foi dans le fait que ce qui se passe en Syrie est un grand complot ciblant le peuple syrien, l’Etat syrien et l’entité syrienne, ainsi que l’Axe de la Résistance, et que si la Syrie tombait entre les mains de ses ennemis et des takfiris, une catastrophe s’ensuivrait pour le Liban, pour la Palestine et pour la Résistance. Et c’est ce que nous avons expliqué depuis 7 ans. Voilà pour la première partie. Et la deuxième partie, (c’est que nous l’avons fait) à la demande et avec l’accord des dirigeants syriens et du gouvernement syrien. Voilà ce qui nous a amenés en Syrie.